2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 00:55

Le Japon est logiquement, le premier consommateur de manga au monde. Les japonais sont de très gros lecteurs et on estime que plus de 50% de la population achète au moins un manga par semaine. C'est une importante source de profit au pays du soleil levant. Le prix d’achat est beaucoup moins important que dans les pays importateurs : au Japon un volume coûte plus ou moins 400 yens (soit environ 3.10 euros).

 

La vision du manga est différente en Asie et en Europe. En France par exemple le manga est considéré comme un objet de valeur, de collection, tandis qu’au Japon il est perçu comme un objet de grande consommation, presque comme quelque chose de quotidien.

La diffusion du manga ne se fait pas comme en Europe où ils sont en général bimensuels : le manga est d’abord pré-publié dans les pages d’hebdomadaires rattachés aux grandes maisons d’éditions. Les auteurs sont tenus de respecter des délais très stricts et de fournir un chapitre par semaine (ce qui vous vous en doutez est extrêmement contraignant). Un manga comportant en moyenne 10 chapitres il faut donc attendre plus de deux mois avant d’avoir le volume relié.

 

En revanche les japonais ne tiennent pas aux hebdomadaires (qui sont un peu comme leur Parisien local) et ces mêmes magazines sont généralement jetés après lecture (précisons tout de même qu’ils sont fait en papier recyclé et donc prévu à usage unique). Le manga reste néanmoins une valeur sure de la distribution mondiale. En effet les 42 volumes de Dragon ball (Akira Toriyama, éditions Glénat) se sont vendus à 250 millions d’exemplaires dans le monde, un chiffre hallucinant qui surclasse certaines valeurs sures de la bande dessinée européenne comme les célèbres Aventures de Tintin.

Les dessinateurs sont nommés Mangaka et sont généralement d'anciens assistants d’autres auteurs. Ils peuvent au cours de certaines manifestations ou concours exposer leurs œuvres personnelles et ainsi être remarqués par des chercheurs de talents des différentes maisons de production.

 

Les mangaka ont un rendement beaucoup plus important que les auteurs européens ou américains. Ils sont également mieux payés et publiquement reconnus. Si leurs œuvres fonctionnent bien et qu’elles sont par la suite adaptées à l’écran en Live (avec de vrais acteurs) ou en film d’animation, les Mangaka peuvent devenir très riches. Du fait de leur rythme acharné de publication, reflet de la mentalité japonaise, ils se consacrent uniquement sur la modélisation de leurs personnages et laissent les trames et autres décors à leurs assistants.


Certains Mangaka sont déjà mondialement connus tels que Akira Toriyama, précédemment cité, ou encore Ozamu Tezuka (Metropolis) qui est considéré comme le père du manga. Ils n'ont de cesse d'inspirer de nouvelles générations de dessinateurs.

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