Ce solvant utilisé pour les nettoyages à sec est considéré comme cancérigène par l'Organisation mondiale de la Santé depuis 1995.
L’interdiction progressive du perchloroéthylène dans les pressings, dont le projet d’arrêté a été mis en consultation fin 2011, devrait intervenir « avant l'été », a indiqué vendredi le ministère de l’Ecologie.
Le produit, interdit dans les nouvelles installations au Danemark et aux Etats-Unis, est un solvant utilisé pour le nettoyage à sec. Classé depuis 1995 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme cancérogène probable, il peut avoir des effets neurologiques et un impact sur les reins et le foie.
Le projet d’arrêté prévoit « l’interdiction de toute nouvelle installation fonctionnant au perchloroéthylène située dans des locaux contigus à des habitations ». L’arrêté devrait être publié « avant l'été », a-t-on précisé au ministère.
En outre, l’activité des pressings sera suspendue « si la valeur d’action rapide de 1 250 µg/m3 recommandée par le Haut Conseil de la santé publique est dépassée dans les appartements et locaux contigus aux pressings ».
«Arrêt progressif»
Les ministères de l’Ecologie et de la Santé prévoient aussi « l’arrêt progressif des installations existantes fonctionnant au perchloroéthylène » selon le calendrier suivant :
- au 1er janvier 2014, interdiction d’utiliser une machine au perchloroéthylène de plus de 15 ans,
- arrêt au 1er janvier 2018 des installations ne bénéficiant pas de la marque NF, une norme qui, selon le ministère, assure l'étanchéité des machines,
- arrêt au 1er janvier 2022 des installations de marque NF « sauf à respecter certaines distances de rejet par rapport aux bâtiments voisins ».
Les distances de rejet doivent être d’au moins trois mètres au-dessus des bâtiments situés dans un rayon de 15 mètres et huit mètres au-dessus de toute prise d’air neuf.
Ce projet d’arrêté a été soumis le 13 décembre 2011 à des associations et experts scientifiques, aux syndicats professionnels et aux ministères concernés, a indiqué le ministère. Il sera disponible sur internet début mai, pour consultation du public. Le 29 mai, le Conseil supérieur des risques technologiques donnera son avis technique et l’arrêté sera soumis aussitôt à la signature du ministère de l’Ecologie.
(AFP)
Source : Liberation.fr