11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 23:24

En 1940, Artur Axmann prit la tête des Jeunesses hitlériennes pour les transformer en une force auxiliaire utile dans un contexte de guerre. Les Jeunesses hitlériennes assistèrent les pompiers et l'effort de reconstruction des villes lors des bombardements alliés. Elles accomplirent des missions dans le service postal, les chemins de fer, le service de radiodiffusion et servirent dans les équipes de défense anti-aérienne.

 

Vers 1943, les chefs nazis firent des Jeunesses hitlériennes une réserve militaire où ils puisaient des troupes suite aux pertes importantes et croissantes dues à la guerre. Ainsi la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend sous le commandement de Fritz Witt était entièrement composée de jeunes garçons entre seize et dix-huit ans. Cette division fut déployée pendant la Bataille de Normandie contre les forces canadiennes et britanniques au Nord de Caen. Pendant les mois qui suivirent, la division obtint une réputation de férocité et de fanatisme. Quand Fritz Witt fut tué par l'artillerie alliée, le SS-Brigadeführer Kurt Meyer en prit le commandement et devint le plus jeune commandant de division à l'âge de 33 ans.

 

Lors de l'invasion de l'Allemagne par les Alliés, la Wehrmacht recrutait des membres des Jeunesses hitlériennes de plus en plus jeunes. En 1945, la Volkssturm mobilisait couramment des membres des Jeunesses hitlériennes à partir de douze ans.

 

Pendant la bataille de Berlin, les Jeunesses hitlériennes constituaient une part importante des forces allemandes et se battirent avec fanatisme. Bien que le commandant de la ville, le général Helmut Weidling ordonna à Artur Axmann de dissoudre les unités combattantes des Jeunesses hitlériennes, cela ne fut jamais fait à cause de la confusion.

 

 

les-jeunesses-hitleriennes.jpg

 

 

Source : Wikipédia - Jeunesses hitlériennes [Fr]

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 20:02

tremblement-terre-1963-98.png

 

 

Source : Laboiteverte.fr

 

 

plaques-tectoniques.png

Carte des principales plaques tectoniques (attention les surfaces sont déformées par la projection de Mercator)

 


Plaques majeures :

       Plaque pacifique
       Plaque eurasienne
       Plaque africaine
       Plaque antarctique
       Plaque nord-américaine
       Plaque australienne
       Plaque sud-américaine
       Plaque de Nazca
       Plaque indienne
       Plaque philippine
       Plaque arabique
       Plaque de Cocos
       Plaque caraïbe
       Plaque Juan de Fuca

Plaque mineure :
       Plaque Scotia

 

 

Source : Wikipédia - plaque tectonique [Fr]

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 16:49

La bataille des Haies est le nom donné à une phase de la bataille de Normandie qui impliqua majoritairement l'armée Américaine face aux troupes allemandes, du 13 juin, quelques jours après le débarquement, jusqu'au 24 juillet 1944, début de l'Opération Cobra. Cette bataille se déroula dans le bocage normand marqué par ses innombrables haies d'où le nom que lui donneront après la guerre les historiens.

 

On en distingue trois parties :

 


La bataille des haies est une guerre d'infanterie qui peut être comparée par certains de ses aspects à une guerre de jungle.

L'avancée américaine est très lente et très coûteuse en vies humaines. Il faut quelquefois plusieurs dizaines de morts alliés pour prendre un pré ou une haie.

Le moral des troupes américaines est atteint dans cette guerre d'usure où une haie prise avec difficulté ressemble terriblement à la haie précédente, au point que le bocage normand est surnommé l'Hedgerow Hell (l'« enfer des haies »).

 

 

Le-bocage-normand-et-ses-haies---Bataille-des-haies.jpg

Le bocage normand et ses haies

 

 

Contexte stratégique et environnemental

Face au blocage de la situation à l'est du front et l'impossibilité pour les troupes anglo-canadiennes de prendre Caen (voir bataille de Caen), les troupes alliées, principalement américaines, se voient obligées de progresser au sud-ouest dans une zone de bocage, une zone très favorable à la défense et dont les troupes allemandes, plus expérimentées, savent profiter.

 

D'un point de vue opérationnel, cette succession de prés et de haies empêche l'alignement du front d'attaque américain et facilite les prises de flanc. D'un point de vue tactique, chaque haie présente un nouveau retranchement à conquérir, exposant aux coups des défenseurs, l'infanterie et les blindés alliés à courte portée de tir telle une succession d'embuscades. Or l'état-major américain n'avait pas prévu de disputer des combats intenses dans cette zone et sous-estima les difficultés de la configuration du terrain, rendant difficile tout mouvement de chars ou la progression des hommes disposant de peu de visibilité.

 

Les haies favorisent les positions défensives allemandes et leur camouflage. Les troupes de la Wehrmacht auxquelles les Alliés doivent faire face sont plus expérimentées que les troupes qui stationnaient sur les côtes du débarquement. Notamment les Fallschirmjäger qui savent tirer profit de ces petits prés clôturés par des talus et des hautes haies. Elles s'y camouflent facilement, rendant la suprématie aérienne alliée moins déterminante et l'artillerie américaine peu efficace. Les Allemands pratiquent une tactique où chaque point défensif d'un pré peut soutenir celui du pré d'à côté.

 

 

Franchissement des haies par les blindés

Les blindés alliés ne peuvent progresser sur ce terrain, les routes sont étroites et bordées de hautes haies où les chars sont exposés aux tirs de l'artillerie allemande. Et quand ils arrivent à franchir les haies, la manœuvre découvre le dessous du char, non blindé, pour les tirs de panzerschrecks (l'équivalent des bazookas américains) de soldats allemands embusqués.

 

Afin de permettre un accompagnement blindé des troupes, l'US Army chercha des solutions pour que les chars percent facilement les haies et une fois franchies, les chars ne s'avanceront plus dans les prés et soutiendront l'infanterie à distance pendant qu'elle remontera de chaque côté pour attaquer la haie suivante.

 

Des bulldozers furent utilisées mais ceux-ci n'étaient présents qu'en petit nombre. Des canons de gros calibre pour pulvériser les haies furent testés. Des unités de blindés ou de génie développèrent leur propre technique par explosifs mais dont les résultats restaient mitigés (temps de mise en œuvre, perte de l'effet de surprise, difficulté à placer l'explosif, etc.). Lors d'un test de pose d'explosifs par tube, les hommes du 747e bataillon blindé découvrirent qu'un tank équipé de tuyaux pouvait parfois traverser par lui-même certaines petites haies. Mais la manœuvre tordait fréquemment les tuyaux. Après avoir observé de telles traversées de haies, le premier lieutenant Charles B. Green du 747e équipa un tank Sherman d'un gros butoir faits à partir de rails de voie ferrée. Ainsi équipé, le tank se révéla assez puissant pour déchirer et traverser presque toutes les haies. Les équipes de maintenance équipèrent ainsi plusieurs Sherman du 747e.

 

Un sergent tankiste, Curtis G. Culin, mit alors au point alors un dispositif simple mais ingénieux. Il fixa à l'avant de son char des lames d'acier leur permettant de franchir les haies en les tranchant à leur base. Ces lames avaient été fabriquées à partir des hérissons tchèques, sorte de chevaux de frise en poutrelles d'acier, que les Allemands avaient disposés sur les plages normandes pour éviter le débarquement des chalands et péniches alliés.

 

Le général Omar Bradley fut invité le 15 juillet à venir voir une démonstration du dispositif et convaincu ordonna immédiatement que le plus de tanks possibles en soient équipés, d'autant que le lancement d'une grande opération, l'opération Cobra s'annonçait. Ainsi lors de la percée sur Saint-Lô, environ 3 tanks sur cinq possédaient un hedge-cutter. L'aspect du dispositif valut aux tanks équipés le surnom de « rhino » pour sa ressemblance avec la corne de l'animal.

 

 

Fin des batailles

Les Alliés ne sortiront de ce piège du bocage qu'avec le lancement de l'opération Cobra et le percement des lignes allemandes avec une nouvelle tactique définie par le général Omar Bradley dite du « tapis de bombes ». Le 25 juillet, 1 500 bombardiers saturent de bombes un corridor étroit de quelques kilomètres seulement entre les villages de La Chapelle-en-Juger et Hébécrevon, au nord de la grande route joignant Saint-Lô à Coutances, afin d'annihiler toute défense allemande et de créer la brèche dans laquelle s'engouffreront les armées américaines, marquant la fin de la guerre des haies. Les troupes allemandes, usées elles aussi par 2 mois de combats et manquant d'effectifs ne pourront reconstituer rapidement une ligne de défense, permettant la percée d'Avranches et une guerre de mouvement plus favorable aux Alliés.

 

 

carte-Bocage-normandie.jpg

Carte des fronts alliés (nord) et allemands (sud) au soir du 18 juin 1944.

 

 

char-sherman-rhinoceros---Bataille-des-haies.jpg

Le char Sherman Hedgecutter, surnommé Rhino

 

 

Bataille-des-haies.png

 

 

Source : Wikipédia - Bataille des Haies [Fr]

 

Voir aussi :

Goliath (Engin chenillé filoguidé) - Le robot de la 2ème guerre mondiale

L'Opération Fortitude (1944) - Utilisation de leurre

Le camouflage "Dazzle", ou "Razzle Dazzle" fut employé par les britanniques dès août 1917

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 14:50

# Le mur de l'Atlantique


Le mur de l'Atlantique (Atlantikwall en allemand) est un système extensif de fortifications côtières, construit par le Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale le long de la côte occidentale de l'Europe et destiné à empêcher une invasion par les Alliés du continent depuis la Grande-Bretagne.

 

Ces fortifications s'étendent de la frontière hispano-française jusqu'au nord de la Norvège (Festung Norwegen). Elles sont renforcées sur les côtes françaises, belges et néerlandaises de la Manche et de la mer du Nord.

 

 

Naissance et développement

Le 22 juin 1941, le IIIe Reich rompt le Pacte germano-soviétique en déclenchant l'Opération Barbarossa, ce qui ouvre le front de l'Est. Or l'attaque sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, incite les États-Unis à officiellement entrer dans la Seconde Guerre mondiale, ce qui fait craindre à Hitler un débarquement sur les côtes atlantiques, Staline pressant les Alliés occidentaux pour l'ouverture d'un second front en Europe. La Wehrmacht consacrant alors l’essentiel de ses ressources en hommes et en matériels sur ce front de l'Est. Hitler, avec sa directive de guerre no 40 du 23 mars 1942, ordonne toute une série de mesures afin de renforcer les côtes des pays occupés ou annexés. En premier lieu, une protection de tous les grands ports, surtout ceux abritant, sur la façade atlantique, les bases pour sous-marins. Les Allemands sont persuadés qu'un débarquement ne peut avoir lieu qu'à proximité d'un port afin d'assurer la logistique des troupes débarquées. Dans cet esprit, l'installation de batteries lourdes et moyennes de la Kriegsmarine responsable des objectifs marins, pour l'armée de terre, la création de points d'appui renforcés autour de ces ports, enfin l'armée de l'air, la Luftwaffe doit assurer la protection anti-aérienne des lieux. Les objectifs doivent être atteints pour la fin de l'année. L'organisation Todt, le Reichsarbeitsdienst service du travail du Reich, ainsi que les unités du génie de l'armée sont chargés conjointement des travaux. Le commandement à l'ouest est également l'objet de modifications des compétences afin de rendre plus homogène la stratégie de défense et de construction du mur.

 

 

Le débarquement

Les Alliés attaquent les défenses du mur de l'Atlantique lors du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie sur les cinq plages différentes. Ils ont alors fait le choix de débarquer loin d'un port, ces derniers étant trop solidement défendus, retenant l'expérience du débarquement de Dieppe de 1942. À l'exception d'Omaha Beach et de quelques batteries plus à l'intérieur des terres, les défenses côtières allemandes ne résistent guère plus d'une heure au débarquement des troupes alliées.

 

Mais les Alliés sont encore confrontés aux défenses du mur de l'Atlantique lors de la prise de Cherbourg fin juin 1944, du Havre début septembre 1944 ainsi que lors de la bataille de l'Escaut en novembre 1944 pour libérer les accès maritimes du port d'Anvers. La sanglante et longue bataille de Brest entre juillet et septembre 1944 pousse les Alliés à ne pas s'attaquer aux autres forteresses des ports bretons dans lequel l'armée allemande s'est retranchée (Saint-Nazaire, Lorient, Brest) sauf Saint-Malo (libérée en août 1944), ni aux îles Anglo-normandes et qui ne sont libérées que le 9 mai 1945, lendemain de la capitulation allemande.

 

 

Le-mur-de-l-Atlantique.gif

 

 

Source : Wikipédia - Mur de l'Atlantique [Fr]

 

 

 

# La ligne Maginot

 

La ligne Maginot, du nom de l'homme politique et ministre de la guerre André Maginot, est une ligne de fortifications et de défense imaginée par la Commission d'organisation des régions fortifiées et construite par la France le long de ses frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie au cours des années 1920-1930.

 

Le terme « ligne Maginot » désigne parfois le système entier, mais souvent il désigne uniquement les défenses contre l'Allemagne (théâtre d'opérations du Nord-Est), tandis que les défenses contre l'Italie sont appelées « ligne alpine » (théâtre d'opérations du Sud-Est). À ces deux ensembles se rajoutent les fortifications de Corse, de Tunisie (la ligne Mareth) et d'Île-de-France (la ligne Chauvineau). Le pendant allemand de la ligne Maginot est la ligne Siegfried.

 

Avec le temps, l'expression de « ligne Maginot » est devenue synonyme d'une défense qu'on croit inviolable mais qui s'avère totalement inutile.

 

 

Projets

La conception de la ligne Maginot au cours des années 1920, puis sa réalisation au cours des années 1930 découlent directement de la Première Guerre mondiale. En effet, cette guerre a aggravé la situation démographique de la France, qui se trouve ainsi lourdement défavorisée face à l'Allemagne : en cas de nouvelle guerre, il est nécessaire d'économiser au maximum le précieux « sang français » exalté par les nationalistes dans l'entre-deux-guerres. De plus, la France a subi d'importantes destructions qui ont affecté de grandes villes, des terres agricoles fertiles et des bassins industriels de première importance ; pour éviter cela, il est nécessaire de garantir l’intégrité du territoire national.

 

Ces nouvelles fortifications ont ainsi plusieurs missions en cas de guerre :

 

  • économiser les troupes et compenser les classes creuses causées par la Première Guerre mondiale ;
  • empêcher une attaque-surprise venant d'Italie ou d'Allemagne et permettre de mobiliser l'Armée française à l'abri ;
  • protéger les bassins industriels et les mines d'Alsace et de Lorraine ;
  • servir de base à une éventuelle contre-attaque ;
  • pousser les Allemands à passer par la Belgique ou par la Suisse, obligeant d'une part le Royaume-Uni (garant de la Belgique) à se battre contre l'Allemagne, d'autre part en déplaçant la zone des combats hors de France (cette stratégie est la composante du plan Dyle).

 

Les premiers projets de la ligne Maginot voient le jour avec la création en 1925 de la Commission de défense des frontières (CDF), qui établit les premiers projets. Cet organisme est remplacé à partir de 1927 par la Commission d'organisation des régions fortifiées (CORF), qui fait établir les plans et les propose au ministre de la Guerre ; elle est composée d'officiers du génie et d'artillerie avec pour président l'inspecteur général du génie, qui est d'abord le général Fillonneau puis à partir de janvier 1929 et jusqu'en 1935 le général Belhague.

 

 

Bataille de France

La bataille de France désigne l'invasion allemande des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. L'offensive débute le 10 mai 1940, mettant fin à la « drôle de guerre », et se termine le 22 juin par la défaite des forces armées françaises et la signature de l'armistice par le gouvernement Pétain.

 

Le territoire des quatre pays est alors occupé militairement selon différentes modalités, principalement : une zone occupée par l'Allemagne au Nord et à l'Ouest, une zone occupée par l'Italie dans le Sud-Est et une zone libre sous l'autorité du gouvernement de Vichy. Ces territoires sont libérés par les offensives alliées entre juin 1944 et mai 1945.

 

 

Les raisons de la défaite française

En dépit d'une idée courante, l'armée française était loin d'être aussi surclassée en quantité et en qualité qu'on a bien voulu le dire. Mais les conceptions de base françaises quant au rôle de l'armée, considéré comme défensif, avait conduit à des choix de matériels qui, intrinsèquement solides, avaient des performances inadaptées à la guerre moderne, manquant de mobilité, d'autonomie et de moyens de communication radio et, parfois, inférieurs en vitesse comme dans l'aviation, mais parfois dotés d'une très grande puissance de feu et d'un excellent blindage comme pour certaines catégories de chars qui surclassaient le matériel allemand.

 

Un des problèmes cruciaux vient d'un effort de guerre tardif, ce qui a retardé l'équipement des unités en matériel moderne et en quantités suffisantes. Une autre cause essentielle englobe un certain nombre de manquements dans le haut-commandement et surtout des erreurs stratégiques fatales liées a des dogmes trop rigides au sein de l'État-Major français. En effet, c'est avant tout l'encerclement des meilleures unités françaises ainsi que de la majorité du corps expéditionnaire anglais en Belgique qui a causé la défaite de la France.

 

 

Ligne Maginot

 

 

Source : Wikipédia - Ligne Maginot [Fr]

 

Voir aussi : Wikipédia - Bataille de France [Fr]

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 09:51

Le Goliath est un petit engin chenillé filoguidé utilisé par la Wehrmacht lors de la Seconde Guerre mondiale. D’une masse de 365 kg a 430 kg selon les types, il disposait d'une charge d'explosifs de 60 à 100 kg, pouvant être actionnée à distance, afin de détruire un char ou une place fortifiée. Chaque Goliath était prévu pour être détruit avec sa cible.

 

 

Historique

Vers 1940, après avoir récupéré près de la Seine un prototype de véhicule miniature développé par le concepteur français Adolphe Kégresse, le bureau de l'ordonnance de la Wehrmacht demanda le développement par la compagnie automobile Borgward de Brême d'un véhicule semblable afin de transporter des explosifs. Le résultat fut le Sd.Kfz. 302 (Sonderkraftfahrzeug, « véhicule spécial ») appelé le Leichter Ladungsträger (« porteur de charge léger ») ou Goliath. Le véhicule était dirigé à distance par l'intermédiaire d'une boîte de commande munie d'un manche à balai, qui était relié au Goliath par deux câbles téléphoniques se connectant à l'arrière du véhicule. Le premier modèle du Goliath utilisait un moteur électrique pour se mouvoir mais à cause de son coût et de ses difficultés de réparation, le modèle suivant (connu sous le nom de Sd. Kfz. 303) utilisa un moteur à essence plus simple et plus fiable.

 

Il est notamment connu pour avoir été présent sur les plages du débarquement. Heureusement pour les troupes alliées, ceux-ci avaient été mal entretenus et étaient fragiles. Pour preuve, à Utah Beach, un seul de ces chars explosa, les autres étant trop rouillés, ou leurs câbles trop abîmés par l'artillerie, pour pouvoir être utilisés. Il fut également utilisé par l’offensive allemande pour déminer un gigantesque champ de mines défensif lors de la bataille de Koursk. Plus tard, lors de l'insurrection de Varsovie de 1944, ils furent aussi employés par leurs unités SS. Les Polonais, avec le nombre restreint d'armes antichars à leur disposition, envoyaient souvent des volontaires pour découper les câbles de commande du Goliath avant qu'il n'atteigne sa cible.

 

Bien qu'un total de 7 564 Goliaths des deux modèles aient été produits, cette arme à usage unique n'a pas été considérée comme une réussite en raison de son prix de revient unitaire élevé, de sa vitesse très lente (9,5 km/h), de son mince blindage qui ne le protégeait contre aucun type d'armes antichars modernes, et de ses câbles de commande vulnérables.

 

Le combat pendant le soulèvement de Varsovie a prouvé que si le Goliath n'était pas couvert par un tir de suppression, ses câbles de commande pouvaient être facilement sectionnés par un combattant déterminé, juste équipé d'une pelle. Le Goliath, cependant, créa la base pour les avancées post-Seconde Guerre mondiale en matière de technologies de contrôle distant (drone).

 

Plusieurs exemplaires sont conservé dans des musées, en autre, un exemplaire de ce « mini-char » est en exposition au musée du débarquement de Sainte-Marie-du-Mont, au musée de la Libération de Cherbourg-Octeville, au musée Guerre et Paix en Ardennes à Novion-Porcien ainsi qu’au Deutsches Panzermuseum Munster à Munster (Örtze).

 

 

Mini tank de la 2ème guerre mondiale

Soldats britanniques avec des engins Goliath capturés en Normandie.

 

 

Goliath (Engin chenillé filoguidé)

Montage d'un Goliath Sd. Kfz. 303 par des soldats allemands lors de l'Insurrection de Varsovie de 1944.

 

 

Robot de la 2ème guerre mondiale

Un Goliath dans le Deutsches Panzermuseum.

 

 

Intérieur d'un Goliath Sd. Kfz. 303.

Intérieur d'un Goliath Sd. Kfz. 303.

 

 


 


 

Source : Wikipédia - Goliath (chenillé) [Fr]

 

Voir aussi :

Le Yamato, le plus grand Cuirassé de tous les temps (navire)

Le gouvernement Français envoya un magicien pour calmer les révoltes Kabyle de 1856

La guerre de Sept Ans (1756 - 1763) - Souvent comparé à la Première Guerre mondiale

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 22:00

5 semaines de congés payés et 10 jours fériés, est-ce beaucoup ? Challenges.fr a mené l'enquête. Un tour du monde complet où il apparaît que la France n'est pas le pays le plus généreux avec ses salariés... même en prenant en compte les RTT.

 

 

C'est un sujet de moquerie permanente. Dans le film d'animation "Madagascar 3", qui vient de sortir sur les écrans, les Français sont encore dépeints comme des adeptes du farniente bénéficiant de vacances permanentes. Et pourtant, une étude du cabinet britannique Mercer (dont les données ont été recoupées par Challenges.fr avec celles de l'Organisation Internationale du Travail et de la Commission européenne) tord le cou à cette idée reçue ! Non, les Français ne sont pas les mieux lotis. Ils sont même largement devancés par les libéraux Britanniques. Le Royaume-Uni accorde en effet 28 jours de congés aux salariés du pays, tandis les Français n'ont droit "qu'à" 25 jours (5 semaines), soit un jour de moins que les PolonaisEt si on additionne congés payés et jours chômés, les Français pointent seulement au 7e rang.

 

Cela dit, dans la pratique, la comparaison reste une exercice à haut risque. Car chaque pays a ses exceptions. Ainsi les employeurs britanniques peuvent déduire les jours fériés (8) des congés. En clair, au lieu de jouir de 36 jours chômés par an, les plus mal lotis des sujets de Sa Majesté peuvent avoir droit à "seulement" 28 jours de repos, soit 5 semaines et demi, Noël et Nouvel An compris. A contrario, en France, une telle pratique n'existe pas et les salariés cumulent généralement les jours fériés et les congés, soit 36 jours chômés.

 

 

Les salariés d'Asie Pacifique moins chanceux

Autre petit bémol, dans l'Hexagone, comme dans de nombreux autres pays, les jours fériés peuvent être travaillés et payés suivant les secteurs et les conventions collectives. De plus, le lundi de Pentecôte fait exception depuis qu'il a été instauré comme "journée de solidarité". Initialement, le lundi de Pentecôte était devenu un jour travaillé mais non payé et le produit de cette journée de travail était versé à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Depuis 2008, les entreprises sont libres de décider quel jour de l'année elles utilisent pour contribuer à cette journée.

 

Mais ces batailles de vacances restent de toute façon l'apanage des Européens. L'étude Mercer montre qu'au sein de l'UE, les salariés ayant droit au total à un mois cumulé de repos sont légion alors que dans la plupart des pays d'Asie Pacifique, ils doivent se contenter de quelques jours à peine. Et nous ne parlons pas des pays en voie de développement qui ne sont pas pris en compte dans cette enquête et dont la législation -quand elle existe- est le plus souvent très défavorable au salarié.

 

 

Différences entre Amérique du Nord et du Sud

Sur le continent américain, les inégalités sont notables: les pays d'Amérique du Sud tirent leur épingle du jeu tandis qu'Américains et Canadiens ont très peu (ou pas) de droits concernant la durée des congés légaux. Pour autant, la pratique peut encore une fois s'avérer bien différente de ce qui est prévu dans les textes. Si les Américains ne bénéficient pas d'un nombre officiel de congés, l'usage veut qu'ils prennent 2 semaines de vacances par an (généralement payées par leur compagnie).

 

Ce genre de pratique se retrouve partout dans le monde. En effet, sur notre carte ne figurent que les minimas légaux de vacances (sans compter les samedis et dimanches) pour une personne travaillant 5 jours par semaine. L'employeur ou la convention collective peuvent attribuer davantage de journées de repos au salarié. En Allemagne par exemple, la coutume est de donner six semaines de vacances alors que la loi n'en prévoit que quatre.

 

 

Des vacances suivant l'ancienneté ou les absences

D'autres subtilités existent encore. Attention par exemple à ne pas se méprendre sur le nombre de jours de congés légaux. Théoriquement, le Brésil offre 30 jours de vacances à ses citoyens. Mais il s'agit de jours calendaires. Les Brésiliens n'ont en réalité que 22 jours de congés (4 semaines et demi sans compter les week-ends).

 

De même, certaines législations font varier le nombre de vacances en fonction de l'ancienneté du salarié (Pologne, Argentine, Japon…) ou encore au nombre de journées d'absence injustifiées (Portugal).

 

 

Le jeu des jours fériés

La dernière inégalité en matière de vacances tient au nombre de jours fériés. Il varie de 18 en Colombie à 7 jours au Mexique, deux pays très catholiques où pourtant les saints n'ont pas le même poids.

 

 

Source : Challenges.fr

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 18:48

Rosalind Elsie Franklin (25 juillet 1920 – 16 avril 1958) est une biologiste moléculaire britannique qui participa à la découverte de la structure de l'ADN.

 

 

Biographie

Après l'obtention d'un doctorat en chimie physique à Cambridge au Royaume-Uni en 1945, elle travaille en France de 1947 à 1950 au Laboratoire central des services chimiques de l'État, où elle apprend les techniques de diffraction des rayons X.

 

De retour au Royaume-Uni en 1951, elle obtient un poste au King's College où elle applique la diffraction des rayons X à l'étude des matériaux biologiques. Elle réalise plusieurs radiographies aux rayons X de l'ADN, qui seront montrées à son insu par Maurice Wilkins à James Watson.

 

Ces photographies sont déterminantes dans la découverte de la structure à double hélice de l'ADN par James Watson et Francis Crick en 1953, publiée dans Nature. La découverte de la structure de l'ADN permet à Watson, Crick et Wilkins d'obtenir le Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1962. Un prix Nobel ne pouvant être attribué à titre posthume, Rosalind Elsie Franklin, décédée quatre ans auparavant, ne fait pas partie des lauréats.

 

En raison d'une mauvaise ambiance au King's College, elle quitte cette institution pour rejoindre le Birkbeck College en 1953, où elle utilise la technique de la cristallographie sur les virus.

 

Elle meurt prématurément en 1958, à l’âge de 37 ans, des suites d’un cancer de l'ovaire vraisemblablement causé par la surexposition aux rayons X.

 

 

Rosalind-Elsie-Franklin---Decouverte-de-la-structure-de-l-.gif

 

 

Source : Wikipédia - Rosalind Elsie Franklin [Fr]

 

Voir aussi :

Wikipedia - Marie Curie [Fr]

Wikipedia - Lise Meitner [Fr]

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 17:28

L’opération Mincemeat (littéralement « chair à pâté ») était un plan britannique durant la Seconde Guerre mondiale destiné à convaincre le Grand quartier général allemand (OKW) que les Alliés envahiraient les Balkans et la Sardaigne au lieu de la Sicile, qui était leur réel objectif.

 

L'opération avait pour but de faire croire à l'OKW que les Allemands auraient réussi à intercepter des documents hautement confidentiels qui détaillaient avec précision les futurs plans d'invasion des Balkans et de la Sardaigne, afin d'éloigner de la Sicile - véritable objectif des Alliés - les troupes allemandes. Cette opération fut un succès, car la Wehrmacht transféra ailleurs ses divisions de l'île et permit aux Alliés de réussir en douceur leur débarquement. Cette histoire fut plus tard rapportée dans un livre puis un film sous le nom de The Man Who Never Was : L'Homme qui n'a jamais existé.

 

 

Planification du projet de désinformation

Comme la campagne en Afrique du Nord touchait à sa fin, les membres du Haut Commandement allié tournèrent leur attention sur le continent européen. La situation géographique de la Sicile faisait d'elle un objectif stratégique primordial et ce aussi bien pour fournir un tremplin idéal pour l'invasion du continent, que pour continuer à maintenir une présence forte des Alliés en Méditerranée. Cependant, cette importance stratégique était aussi reconnue par les Allemands qui y avaient installé une puissante base aérienne d'où partaient les avions de la Luftwaffe notamment en direction de Malte. Comme la puissante armada et la concentration de troupes Alliées destinées à l'invasion (voir Opération Husky) seraient facilement repérées par les puissances de l'Axe, les Alliés se devaient de tromper les Allemands afin que ces derniers ne concentrent pas leurs troupes en Sicile et qu'elles ne puissent pas repousser les forces d'invasion à la mer.

 

Quelques mois auparavant, le Flight Lieutenant Charles Cholmondeley de la section B1(a) du MI5, présentait une idée intéressante : parachuter (avec un parachute qui se serait en apparence mal ouvert) en France un homme précédemment décédé portant sur lui une radio alliée qui fournirait alors aux allemands un moyen d'écouter les messages ennemis lesquels seraient de la désinformation. Cette idée fut écartée car jugée impossible ; mais quelques mois plus tard, le capitaine de corvette Ewen Montagu, un officier naval de renseignement membre du Twenty Committee, a trouvé cette proposition fort intéressante. L'équipe qui travaillait sur cette opération de désinformation pensait, dans un premier temps, que les documents devaient être « trouvés » sur un homme qui aurait été tué durant son évacuation par parachute, ce dernier ne se serait pas ouvert, comme l'avait proposé Cholmondeley. Cependant, depuis que les Allemands savaient que ce n'était pas la politique alliée d'envoyer des documents sensibles au-dessus du territoire ennemi, les Britanniques optèrent plutôt pour un homme qui serait mort lors d'un accident maritime. Cela expliquerait le fait que l'homme soit mort depuis plusieurs jours s'il était trouvé dérivant sur la mer et ceci résolut le problème des documents secrets. Maintenant qu'ils avaient un plan, l'opération avait besoin d'un nom de code et Montagu lui donna le nom de code : opération Mincemeat.

 

 

Précédents historiques

L'idée d'employer un cadavre avec des documents n'était pas nouvelle et plusieurs essais similaires illustraient ceci.

 

 

  • Au XVIe siècle au Japon, on dit que le daimyoMori Motonari employa la même idée, mais dans le but de faire passer les généraux de son ennemi Amako Tsunehisa comme traîtres.

 

Mais aussi durant cette guerre :

  • Le premier s'est produit en août 1942 où un plan identique de tromperie avait été entrepris juste avant la bataille d'Alam Halfa en employant un cadavre qui portait sur lui une carte. Le corps fut placé dans une voiture qui avait sauté dans le champ de mines qui faisait face à la 80th Light Division au sud de Quaret el Abd. La carte indiquait des champs de mines alliés fantômes et les Allemands tombèrent dans le piège. Les panzers d'Erwin Rommel furent envoyés dans un secteur où le sable était non tassé et ces véhicules s'ensablèrent.

 

  • La deuxième tentative relevait également de la désinformation mais à plus petite échelle. En septembre de la même année un PBY Catalina écrasé au large de Cadix transportait à son bord le Paymaster-Lieutnant James Hadden Turner de la Royal Navy. Lorsque son corps fut déposé par le courant sur une plage près de Tarifa et récupéré par les autorités espagnoles, il portait sur lui une lettre du généralMark W. Clark à destination du gouverneur de Gibraltar, qui mentionnait le nom d'agents français en Afrique du Nord et donnait la date du débarquement de l'opération Torch pour le 8 novembre (qui était en fait prévue pour le 4 novembre). Lorsque le corps fut rendu aux autorités britanniques, la lettre était toujours en sa possession, et il fut prouvé par des experts qu'elle ne fut jamais ouverte. Naturellement, les Allemands avaient les moyens de lire celle-ci sans ouvrir l'enveloppe, mais s'ils l'ont fait, ils considérèrent l'information comme fausse, si bien qu’ils ne crurent pas à un débarquement le 4 mais agirent tout de même trop tard le 8.

 

 

Major William Martin, Royal Marines

Avec l'aide du pathologiste de renom, Sir Bernard Spilsbury, Montagu et son équipe avaient les moyens de dénicher le corps idéal pour arriver à leur fin avec le maximum de réalisme. Grâce à des enquêtes des plus discrètes ils purent trouver un homme de 34 ans mort peu avant d'une pneumonie due à l'ingestion de mort aux rats. Ils ont informé sa famille des besoins de l'armée de ce corps et leur demanda, bien sûr, de garder le secret. La famille de l'homme accepta, mais à condition que la véritable identité de celui-ci ne soit jamais révélée. Ce cadavre convenait parfaitement pour cette opération car des suites de sa pneumonie une quantité importante de liquide se trouvait dans ses poumons ce qui se rapprochait des effets d'une mort par noyade et d'un séjour prolongé dans l'eau.

 

L'étape suivante était de créer une fausse identité et une vie à cet homme, le major William Martin des Royal Marines, un capitaine nommé major à titre provisoire, né à Cardiff, au Pays de Galles, en 1907, et assigné au Quartier Général des opérations combinées. Ce grade lui fut attribué car il était trop jeune pour avoir un rang supérieur. Ce grade lui permettait d'être crédible et justifiait la mise en sa possession de ces documents.

 

Par souci de réalisme, il lui attribua une fiancée surnommée Pam (en fait une employée du MI5, Nancy Jean Leslie (1923-2012), qui épousera après-guerre le colonel des Life Guards William H. Gerard Leigh), dont on glissa la photographie et des lettres d'amour dans son portefeuille. On lui fournit aussi un jeu de clefs, un talon de billet d'entrée d'une pièce de théâtre récemment représentée, un justificatif de logement pour son club londonien, et ainsi de suite. Afin de le rendre encore plus réel, Montagu et son équipe ont décidé de lui créer une nature distraite, à l'aide de différents éléments comme des rappels de factures, une carte d'identification de rechange pour remplacer celle qu'il avait perdue, un passe du QG expiré qu'il aurait oublié de remplacer, et la lettre incendiaire d'un directeur d'agence du groupe Lloyds Bank pour un découvert de £17.19s 11d. Ces derniers rajouts, bien qu'ingénieux, comportaient un élément de risque car il était possible que l'Abwehr reste soupçonneux sur le fait de confier à un homme si négligent des documents si sensibles. Cependant, même si Montagu était au courant de ce qui s'était passé avec l'homme du PBY, il comptait aussi sur le fait que les Allemands seraient fortement intéressés de posséder de telles informations.

 

Mais il était également nécessaire d'employer son inattention parce qu'ils devaient encore trouver la façon de s'assurer que le corps et ses documents seraient récupérés ensemble. La solution retenue fut que Martin soit relié par une chaîne à ces documents afin qu'il puisse y garder un œil durant toute la durée du vol.

 

Tandis que la couverture était créée par Montagu et son équipe, les documents importants étaient rédigés. Ceux-ci devaient tromper les Allemands en leur signifiant explicitement que l'invasion aurait lieu ailleurs qu'en Sicile. Ainsi, le scénario d'attaque sur la Sardaigne mettant en avant le fait qu'elle servirait d'avant-poste à un débarquement en Provence puis serait suivi d'un deuxième débarquement en Grèce depuis les Balkans. Plutôt qu'énoncer clairement les plans d'attaques, ceux-ci étaient suggérés dans une lettre personnelle du Lieutnant General, Sir Archibald Nye, vice-chef du General Imperial Staff à destination du général Sir Harold Alexander, le commandant britannique en Afrique du Nord. On y indiquait qu'il y aurait deux opérations : Alexander attaquerait la Sardaigne et la Corse, alors que le Général Sir Henry Maitland Wilson prendrait le commandement du front sur la Grèce (auquel ils donnèrent le nom d’opération Husky, le vrai nom de l'attaque sur la Sicile). En outre, dans le but de maintenir les Allemands dans le doute, la lettre révélait que les alliés devaient à tout prix faire croire aux Allemands qu'ils allaient simuler une attaque sur la Sicile. Ceci donnerait réellement l'impression aux Allemands qu'ils allaient être confrontés à une force Alliée si importante qu'elle aurait été capable d'attaquer sur deux fronts séparés sans aucun problème, les obligeant ainsi à disperser leurs défenses pour contrer la menace ennemie.

 

Pour souligner la nature sensible de cette lettre et aussi afin d'établir les qualifications requises au major Martin pour expliquer son voyage en Afrique du Nord, Montagu y a également inclus une autre lettre de Lord Louis Mountbatten, le chef des Opérations Combinées à destination, de l'amiral Andrew Cunningham, le Commander in Chief en méditerranée. Dans cette lettre, Mountbatten ordonnait à Martin de réaliser une expertise des opérations amphibies ; mais indiquait aussi à Cunningham que cette lettre était bien trop importante pour qu'elle voyage par les voies habituelles, et par conséquent le besoin de Martin de voyager en avion. La lettre comportait entre autres l'information que la Sardaigne devait être la principale cible de l'invasion.

 

 

Mise en exécution du plan

Le major Martin, conservé dans de la neige carbonique et habillé dans son uniforme de Royal Marines, a été placé dans une boîte en acier scellée, puis Cholmondeley et Montagu louèrent une voiture pour la ramener à Holy Loch, en Écosse et la placer eux-mêmes à bord du sous-marin britannique HMS Seraph. Montagu avait contacté l'amiral Barry, l'officier de liaison responsable des sous-marins et il lui conseilla d'embarquer sur le HMS Seraph car il était alors disponible et pratique pour ce genre de mission. C'était un fait totalement fortuit, mais pour son officier commandant, le lieutenant Norman L.A. "Bill" Jewell et son équipage, avaient déjà effectué ce genre de mission.

 

Le 19 avril 1943 le Seraph prit la mer et navigua jusqu'à se trouver à environ un mille au large d'Huelva sur la côte espagnole. Cet endroit avait été choisi parce qu'ils savaient que l'Espagne, en dépit de son officielle neutralité, était en sympathie avec les puissances de l'Axe et de ce fait collaborait souvent avec les membres de l'Abwehr. De plus, les alliés savaient qu'un agent allemand était très actif à Huelva et qu'il entretenait d'excellents contacts avec les fonctionnaires espagnols.

 

À h 30 le 30 avril, le lieutenant Jewell ordonna de placer la boîte métallique sur le pont prétextant à ses hommes que ceci était une expérience météorologique classée top secret et qu'ils devaient ainsi garder le secret sur ce qu'ils avaient fait durant leur mission. Ils ouvrirent alors la boîte, mirent au major Martin son gilet de sauvetage, attachèrent sa serviette avec ses papiers, puis le corps fut doucement jeté à la mer où la marée devait se charger de le déposer sur la plage. Ceci fait, Jewell envoya le message suivant au comité : « Mincemeat completed » (« Hachis terminé »).

 

Le corps a été découvert à environ h 30 par un pêcheur local, José Antonio Rey Maria, qui le rapporta au port, et cette découverte fut transmise à l'Abwehr, qui était représentée dans la ville par Adolf Clauss, un technicien agricole.

 

 

La-fausse-identite---martin-williams.jpg

La fausse identité de Martin williams

 

 

Source : Wikipédia - Opération Mincemeat [Fr] (plus d'info)

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 16:51

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'opération Fortitude (Courage en anglais) fut le nom de code collectif pour des opérations de désinformation et d'intoxication menées par les Alliés dans le but de :

 

  • Cacher aux Allemands que le lieu du débarquement qui serait la Normandie, en leur faisant croire qu'il serait effectué ailleurs (Norvège ou Pas de Calais),
  • Et, une fois celui-ci lancé, leur faire croire, afin de retarder l'arrivée des renforts allemands, que ce n'était qu'un débarquement de diversion, le véritable débarquement devant avoir lieu ailleurs.

 

Fortitude fut la pièce maîtresse d'un ensemble plus large d'opérations de dissimulation appelé opération Bodyguard qui, elles, visaient à cacher aux Allemands l'ensemble des projets de débarquement alliés en Europe, dont ceux de Méditerranée.

 

Ces opérations étaient planifiées et dirigées par la London Controlling Section, située à Londres et conduite par l'état-major suprême allié (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force ou SHAEF).

 

 

Objectifs

L'imminence d'un débarquement dans le nord-ouest de l'Europe ne pouvait plus être cachée, à la vue de la concentration de troupes qui avait commencé, fin 1943. L'idée était de cacher son lieu réel, en Normandie, en confortant un certain nombre d'hypothèses émises par le haut commandement allemand :

 

  • Au nord : en faisant croire à l'hypothèse d'un débarquement en Norvège, hypothèse soutenue par Adolf Hitler et son entourage immédiat (Fortitude Nord) ;

 

  • Au sud : en faisant croire qu'il aurait effectivement lieu là où il paraissait le plus vraisemblable, c'est-à-dire le Pas de Calais (Fortitude Sud), car offrant la distance maritime la plus courte.

 

Lorsque le débarquement en Normandie aurait débuté, il fallait faire croire aux Allemands qu'il ne s'agissait que d'une diversion ou d'un débarquement secondaire le plus longtemps possible pour retenir les forces allemandes dans le Nord de la France et sur les autres points du mur de l'Atlantique et, ainsi, de permettre aux Alliés de consolider leur tête de pont jusqu'à atteindre la parité, puis, la supériorité numérique.

 

 

Moyens

L'opération reposait sur des activités majeures :

 

  1. Création d'unités fantômes sur le sol anglais et écossais, grâce à la mise en place de leurres et d'une activité radio intense ;
  2. Des fuites contrôlées dans les canaux diplomatiques à travers les États neutres.
  3. L'utilisation d'agents doubles destinés à envoyer des informations contrôlées par les services secrets alliés aux services secrets allemands.

 

Des mesures passives avaient également été prises.

 

 

Conséquences de l'opération Fortitude

Les Alliés pouvaient juger facilement l'efficacité de ces stratagèmes. Comme Ultra avait révélé le codage de la machine Enigma assez tôt, les Alliés pouvaient déchiffrer les réponses du haut commandement allemand à leurs actions.

 

Il est à peu près certain que les Allemands ont cru au débarquement dans le Pas-de-Calais jusqu'au redéploiement de la XVe armée allemande face aux Alliés en août 1944. Il est fort probable qu'ils n'aient définitivement renoncé à l'hypothèse qu'en septembre.

 

En tout état de cause, l'opération fut décisive pour le succès du plan allié, car elle a forcé les Allemands à garder une masse de troupes concentrées dans le Pas-de-Calais en réserve, en attente d'une improbable attaque, permettant ainsi aux Alliés de maintenir, puis consolider, leurs positions en Normandie. Elle n'a toutefois pas permis une offensive décisive des Britanniques le long de la côte vers l'est comme le prévoyait Montgomery et a obligé les Américains à percer vers le sud, avant de reprendre la direction de l'Allemagne.

 

 

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Un char gonflable. M4 Sherman.

 

 

Source : Wikipédia - Opération Fortitude [Fr] (plus d'info)

 

Voir aussi : Les communications japonaises décodées

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 16:23

Un classement du magazine « Linéaires » dresse, pour un même panier de produits, un panorama des enseignes bon marché… et des autres.

 

 

Parmi les enseignes de la grande distribution, laquelle est meilleur ? C’est ce qu’a cherché à déterminer le magazine spécialisé « Linéaires », qui réalise chaque trimestre un indice des prix des produits de grande dans une douzaine de chaînes d’hypers et de supermarchés.

 


talonné par Carrefour

La méthodologie est rigoureuse : plus de 170 magasins ont été visités et une centaine de références de grande consommation (produits frais, épicerie, etc.) passées au crible. Publié par notre journal, le verdict de cette enquête est éloquent, les écarts de prix pouvant atteindre jusqu’à 20%. En tête du peloton on trouve les Centres Leclerc, fidèles à leur promesse « d’écraser les prix », tandis que loin derrière, l’enseigne de centre-ville Monoprix, qui cible une clientèle plus aisée, se révèle la plus chère du marché (voir infographie ci-contre). Un comparatif d’autant plus utile que, dans un contexte économique et social particulièrement difficile, les Français surveillent de près leur budget.


Après un début d’année dynamique, la consommation en produits alimentaires était en recul en mars et en avril. De plus, selon les chiffres officiels de l’Insee, les prix ont grimpé de 2,1% entre avril 2011 et avril 2012. L’inflation est même encore plus sensible sur l’alimentaire : + 3,5% sur un an.

 

 

le-palmares-des-enseignes-les-moins-cheres.JPG

 

 

Sources :

Leparisien.fr

Et le magazine : Linéaires

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