3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 18:35

Des globules rouges produits à partir de cellules souches ont été réinjectés à un donneur. Une étude française qui ouvre la voie à la création de banques de sang artificiel.

 

 

Des chercheurs français viennent de réussir la première autotransfusion humaine de globules rouges à partir de cellules souches, selon une étude parue ce jeudi dans la revue spécialisée américaine Blood.


D'après le directeur de cette étude, le Professeur Luc Douay, hématologue à l'hôpital Saint Antoine (Inserm-UPMC), les résultats obtenus ouvrent la voie à la création de banques de sang artificiel destiné à être transfusé chez les patients.

 

Les globules rouges injectés chez l'homme ont été créés à partir des propres cellules souches hématopoïétiques humaines (CSH) d'un donneur humain. Ces dernières sont capables de fabriquer tous les types de cellules sanguines.

 

Partant de ces cellules souches, les chercheurs ont réussi à produire en laboratoire des milliards de globules rouges, avec l'aide d'additifs spécifiques appelés «facteurs de croissance».

 

Des globules rouges qui se comportent «normalement»

Après des tests sur des souris, l'équipe de recherche a répété l'expérience sur un donneur volontaire. Après lui avoir réinjecté des globules rouges cultivés à partir de ses propres cellules souches, ils ont évalué leur survie dans son organisme.

 

Résultats : la durée de vie et le taux de survie des cellules cultivées sont similaires à ceux des globules rouges «classiques». Ce qui étaye selon les chercheurs leur validité en tant que source possible de transfusion.

 

Les études existantes avaient déjà montré qu'il était possible de transformer des CSH en globules rouges, explique le Professeur Luc Douay. Mais «cette étude est la première à démontrer que ces cellules peuvent survivre dans le corps humain. Une percée majeure pour la médecine transfusionnelle».

 

Pallier le manque de donneurs

Ces nouvelles sources de produits sanguins pourraient être utilisées pour pallier les manques de donneurs dans certaines régions. Mais aussi pour produire du sang artificiel destiné aux patients ayant des groupes sanguins rares, et «pour réduire le risque d'infection lié aux nouveaux virus émergents, associé à la transfusion classique», ajoute Luc Douay.

 

Le médecin se dit convaincu que ces globules rouges cultivés en laboratoire pourraient constituer une réserve illimitée de cellules sanguines et une alternative aux produits de transfusion classiques.

 

Prochaine étape: la production industrielle de ces cellules. Celle-ci nécessitera des progrès technologiques supplémentaires. Luc Douay pense toutefois voir les futures banques de sang artificiel «à moyen terme».

 

 

Source : Liberation.fr

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 18:23

Un espoir pour tous ceux qui rêvent de New York, mais qui ont peur de l'avion : en 2030 vous pourrez prendre un billet de train Paris-Grand Station de New York.

 


Le Kremlin ayant donné son accord pour un projet de tunnel sous le détroit de Béring entre la Russie et l'Alaska, il sera possible de voyager en train de Paris à New York. Estimé à 70 milliards de dollars, dont 12 pour le seul tunnel, cette ligne aura une voie souterraine deux fois plus longue que celle du tunnel sous la Manche et sera notamment composée de 100 kilomètres de galerie. Le tunnel passera sous les Îles Diomède (Big Diomede et Little Diomede), qui appartiennent à la Russie et aux États-Unis, explique le site Urbanews.

 

Au total, pas moins de 6 000 kilomètres de voies ferroviaires seront nécessaires pour relier les États-Unis et la Russie par les villes d'Ouelen et Nome. Il s'agira notamment de moderniser le Transsibérien existant pour le prolonger. Les autorités communes aux deux pays comptent optimiser cet investissement énorme en se servant de cette nouvelle voie pour créer des réseaux énergétiques et de fibre optique.

 

Grâce au trafic ferroviaire des énergies brutes comme le pétrole ou le gaz, qui devrait rivaliser avec celui du Canal de Panama, le coût de ces travaux titanesques sera amorti en seulement 15 ans. Le transport de voyageurs n'est pour l'instant pas d'actualité, même si pour info, il faudrait deux semaines pour relier Paris et New York. La ligne Paris-New York en avion a encore de beaux jours devant elle...

 

 

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Source : Gentside.com

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 14:13

Le site Groupon.fr, spécialisé dans les offres à prix réduit mais à durée limitée s'est attiré les foudres de l'Ordre des médecins en France. Ce dernier a vu d'un bien mauvais œil la publication d'un « bon plan » visant à offrir aux consommatrices une « poitrine de rêve » avec 54% de réduction.

 


« Offrez-vous enfin la poitrine de vos rêves pour 2 499 euros au lieu de 5 430 dans une clinique esthétique privée, soit 54% de réduction » annonçait mercredi dernier le site d'offres promotionnelles Groupon.fr. L'offre en question, indiquée comme étant « interdite aux mineurs », était réalisée en partenariat avec une « une clinique belge frontalière avec une clientèle française importante » a précisé l'attaché de presse du site à l'AFP hier. Située à Courtrai, une ville frontalière, la clinique voulait faire davantage connaître ses services en France.

La vente a rapidement attiré l'intention de l'Ordre des médecins de France, qui s'est empressé de pointer du doigt cette pratique, illégale en France : « Une clinique n'a pas le droit de faire ce type de promotion de prix, purement commerciale et financière, sur des actes médicaux » a déclaré le Dr Walter Vorhauer, secrétaire général du conseil national de l'Ordre des médecins. Groupon a ainsi été contraint de fermer la vente plus tôt que prévu, après avoir tout de même conclut 6 ventes de cette offre très spéciale.

L'Ordre des médecins entend effectuer une surveillance et un suivi d'offres similaires, et compte bien sévir le cas échéant : « Si une patiente se plaint d'un chirurgien (exerçant en France) qui aurait participé à ce dispositif là, soyez certain que nous n'hésiterons pas à engager des poursuites disciplinaires » a ajouté le Dr Vorhauer.



Source : Clubic.com

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 13:47

Certaines zones proches de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, dans le nord-est du Japon, resteront probablement interdites pendant plusieurs décennies. Voilà ce qu'ont rapporté, lundi 22 août, les médias nippons, citant des sources officielles.

 

 

Le journal Yomiuri, s'appuyant sur une source gouvernementale non identifiée, a indiqué que les zones se trouvant dans un rayon de trois kilomètres autour de la centrale seront probablement maintenues hors d'accès "pour une longue période, peut-être plusieurs décennies".

 

Le gouvernement pourrait racheter certains terrains aux habitants afin d'y stocker temporairement les déchets radioactifs, y compris les boues et les débris contaminés de l'usine atomique, a ajouté le plus grand quotidien nippon.

 

Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, n'a pas démenti ces informations. "Je ne peux pas nier le fait qu'il puisse être difficile pour les résidents de certaines régions de revenir chez eux avant longtemps. Je m'en excuse profondément", a-t-il dit.

 

 

RADIOACTIVITÉ CINQ FOIS SUPÉRIEURE À LA LIMITE

Le premier ministre nippon, Naoto Kan, qui doit quitter le pouvoir à la fin du mois, devrait se rendre dans la région ce samedi pour présenter des excuses aux habitants évacués après le début de l'accident provoqué par un violent séisme et un tsunami géant le 11 mars.

 

Après l'éclatement de la crise nucléaire la plus grave depuis celle de Tchernobyl, il y a vingt-cinq ans, les autorités japonaises ont décrété une zone d'évacuation obligatoire dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale.

 

Des analyses récentes effectuées par le ministère des sciences et de la technologie ont révélé des taux de radioactivité cinq fois supérieurs à la limite légale de 20 millisieverts par an dans 15 des 50 stations d'observation installées à l'intérieur de ce périmètre.

 

Plus de 85 000 personnes vivent depuis plus de cinq mois dans des centres d'accueil ou des logements préfabriqués, sans aucune certitude de retrouver un jour leur habitation.

 

 

Source : Lemonde.fr

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 19:08

Dimanche dernier à Hong Kong, des dizaines de milliers de manifestants ont été violemment dispersés par la police, un journaliste a été arrêté. Des faits inhabituels qui laissent redouter une restriction de la liberté d'expression dans l'ancienne colonie britannique.

 

 

Dimanche dernier, ils étaient plus de 150 000 personnes (51.000 selon les autorités) à crier leur mécontentement dans les rues de Hong Kong. Une foule impressionnante, ravivant le souvenir de la grande manifestation du 1er juillet 2003, qui avait poussé Tung Chee-hwa, le chef du gouvernement de l'époque, à démissionner.

 

Depuis la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine, en 1997, le 1er juillet est devenu un jour traditionnel de manifestation pour les habitants de l'archipel.

 

Mais cette année, les interdictions d'afficher des slogans, de défiler dans le bruit et les violentes méthodes de dispersion ont ravivé le mécontentement des manifestants. Ils sont nombreux à penser que cette façon de gérer les protestations populaires s'apparente de plus en plus à celle de Pékin.

 

Malgré ces nombreuses restrictions, la foule a choisi de défier les autorités en défilant à grand renfort de tambours et mégaphones sous le mot d'ordre: « À bas le gouvernement ! ».

 

Ces dizaines de milliers de manifestants ont protesté contre la flambée des prix de l'immobilier, la remise en question des élections partielles par l'exécutif et l'aggravation des inégalités.

 

« Hong-Kong est en train de devenir chinoise ! », ironise Albert Chan Wai-yip, un membre du Conseil législatif de l'archipel affilié au People Power (un des partis de l'opposition).

 

Dimanche dernier, il était à la tête d'une foule de plus de mille personnes marchant sur le siège du gouvernement pour réclamer la démission de Donald Tsang, le chef de l'exécutif, lorsque les forces de l'ordre leur ont barré la route pour les disperser avec violence. A l'issue de cet affrontement, 231 manifestants ont été interpellés.

 

« Un policier a agrippé mon cou et a pulvérisé son spray au poivre à cinq centimètres de mes yeux, s 'insurge Albert Chan Wai-yip, encore sous la choc. C'était une manifestation pacifique, il n'y avait aucune raison d'utiliser la force. Cela ne serait jamais arrivé il y a une dizaine d'années

 

 

Faire bonne figure auprès du grand frère chinois

Le législateur n'est pas le seul à interpréter cette répression violente comme une volonté du gouvernement de plaire à la Chine.

 

L'association des journalistes de Hong-Kong, elle, déplore l'arrestation d'un journaliste n'ayant pas présenté sa carte de presse au cours de la manifestation.

 

Elle y voit l'ombre de Pékin et craint que ce durcissement n'aille jusqu'à remettre en question l’indépendance de Hong-Kong et l’une de ses différences fondamentales avec la Chine continentale : sa liberté de la presse.

 

« Nous nous éloignons de plus en plus de la transparence, a déclaré Mak Yin-ting, la présidente de l’association, au Guardian. L’encadrement des manifestations par la police est de plus en plus strict. Des journalistes et des observateurs des droits de l’homme ont même été exclus de certaines d’entre-elles. »

 

Depuis la rétrocession de Hong-Kong à la Chine, l'archipel jouit de la semi autonomie que lui accorde le modèle « un pays, deux systèmes ». Ce statut est censé lui garantir certaines libertés qui ne sont guère respectées en Chine continentale. Mais la liberté d'expression semble y être de plus en plus menacée.

 

 

Autocensure

Outre les restrictions anormalement strictes des manifestations et les récentes interpellations de journalistes, un nouveau phénomène inquiète les associations de journalistes : l'autocensure de nombreux médias.

 

« Plus de la moitié des patrons et des cadres dirigeants des médias de Hong Kong ont été absorbés par le gouvernement communiste, explique Mak Yin-ting. Cela a des répercussions sur leur manière de traiter l'information. »

 

Preuve que les Hongkongais ne sont pas dupes : une étude d'opinion réalisée en avril 2011 par l'Université d'Hong Kong révèle que près de deux-tiers des habitants de l'archipel pensent que les médias locaux hésitent à critiquer le parti communiste. Il s'agit du taux le plus élevé depuis la rétrocession de l'île à la Chine en 1997.

 

« Je ne regarde plus Pheonix TV (chaîne de télévision basée à Hong Kong) avec le même intérêt qu'il y a une dizaine d'années, remarque Jinjin, une téléspectatrice pékinoise de la chaîne. Les contenus sont moins variés, la chaîne ne fait plus preuve de la même ouverture d'esprit qu'auparavant. »

 

Donald Tsang, le chef de l'exécutif, est supposé être le garant de la loi fondamentale de la région administrative de Hong-Kong. En 2012, son fauteuil sera remis en jeu, espérons que son successeur saura préserver la liberté et l'indépendance des médias.

 

 

Source : Chine.aujourdhuilemonde.com

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 19:12

Les autorités coréennes viennent d'avertir qu'une attaque informatique avait atteint deux plateformes utilisées dans le pays. Le portail Web Nate et le réseau social Cyworld seraient les victimes de ce piratage qui aurait touché pas moins de 35 millions d'utilisateurs. 

 

 

Le régulateur des Télécoms de Corée du Sud annonce que plusieurs attaques informatiques ont été perpétrées à l'encontre de deux sites particulièrement utilisés par les internautes du pays. Selon la Commission coréenne des communications, des informations comme des numéros de téléphone, des adresses e-mail, des noms et des données chiffrées de Nate et de Cyworld ont été dérobées.


L'attaque serait plutôt importante puisque 35 millions d'utilisateurs auraient été touchés. Un motif qui a poussé les autorités de Séoul a demander à ce que la Chine coopère à l'enquête en cours. En effet, les premiers soupçons se dirigeraient vers Pékin.

Cette attaque fait écho à d'autres intrusions informatiques constatées en mai dernier. A l'époque, des pirates étaient parvenus à mettre à terre pendant plusieurs jours le réseau de la banque Nonghyup. Séoul avait qualifié ce comportement de véritable « acte de cyber-terreur sans précédent ». La Justice de Corée du Sud avait même précisé que les pirates provenaient du voisin du Nord mais qu'ils avaient éventuellement pu bénéficier d'une aide de la Chine.


Source : Clubic.com
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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 12:32

Apple propose avec iTunes Match de convertir les fichiers MP3 présents sur le disque dur de l'utilisateur en fichiers acquis légalement sur iTunes, pour 25 dollars par an. Une opération de blanchiment sans intérêt juridique, et qui n'est pas sans risque pour l'utilisateur.

 

Parmi les nouveautés présentées par Apple lors de la WWDC, qui a permis de découvrir iOS 5 et iCloud, figure un service dont beaucoup auraient pensé qu'elle ferait hurler les maisons de disques. Pour 24,99 dollars, iTunes Match propose aux utilisateurs d'iTunes de scanner toute leur discothèque, qu'elle soit issue des chansons achetées sur la plateforme ou de fichiers MP3 obtenus autrement, et de remplacer toutes les chansons reconnues par leur version AAC 256 kbps. 

 

Très vite, beaucoup y ont vu un outil de blanchiment de piratage. Et avouons que ça en est un. Pour le prix d'un peu plus de deux albums, Apple propose de remplacer potentiellement des milliers d'albums MP3 par une version légalement téléchargée sur iTunes, sans DRM. Tentant. D'autant que l'opération peut se renouveler.

 

Mais comme le note avec pertinence Mike Masnick sur Techdirt, ce blanchiment de MP3 n'a rien de choquant. Pour la simple et bonne raison qu'il ne sert à rien, juridiquement parlant. Ca n'est jamais la possession de fichiers musicaux qui est poursuivie par les tribunaux, ou en France par la riposte graduée et l'Hadopi, mais la mise à disposition des fichiers sur les réseaux P2P. Or le fait de transformer les fichiers MP3 "illégaux" en fichiers "AAC" légaux ne donne pas davantage le droit de les diffuser. Elle permet simplement à Apple et aux maisons de disques de se partager 25 dollars supplémentaires, qu'ils n'auraient probablement jamais touché autrement. Ca n'est que bénéfique.

 

Par ailleurs, il sera plus risqué que jamais de partager ces fichiers AAC sur les réseaux P2P. Comme nous l'avions révélé en 2007 en proposant notre outil Privatunes (qui malheureusement ne doit plus être fonctionnel), les fichiers sans DRM fournis par Apple contiennent l'identifiant et l'adresse e-mail de l'acheteur. Or il est fort probable que ça soit toujours le cas aujourd'hui, et que les fichiers "blanchis" par iTunes Match soient aussi concernés. Donc toute mise à disposition de ces fichiers sur les réseaux P2P permettra de savoir précisément qui les a mis en partage.

 

Source : Numerama.com

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 12:25

Il est plus facile de jeter à la poubelle un concombre espagnol que son téléphone portable. Pourtant, le principe de précaution, inscrit depuis 2005 dans notre Constitution, devrait s'appliquer de la même façon dans les deux cas. Mais nous avons manifestement la précaution sélective. Sans doute les précédents en matière de sécurité sanitaire et alimentaire, de la vache folle au Mediator, ont-ils contribué à nous rendre plus sensibles à ce type de risque. Cela n'explique pas tout.


Nous sommes plus enclins à prendre des précautions qui ne perturbent pas notre confort. L'histoire de la téléphonie mobile est, à cet égard, caricaturale. Le 4 février 2009, un arrêt de la cour d'appel de Versailles ordonne à Bouygues Télécom de démonter une antenne-relais de téléphonie mobile installée à Tassin-la-Demi-Lune dans le Rhône. Motif ? Les voisins ont une "crainte légitime constitutive d'un trouble", et, même si les études scientifiques ne parviennent pas à conclure dans un sens ou un autre sur les risques liés à l'exposition aux ondes électromagnétiques, le seul moyen d'écarter le risque est de démonter les installations. Le principe de précaution est invoqué par les magistrats.

 

Pris de panique, Orange, SFR et Bouygues Télécom en appellent au gouvernement. C'est qu'ils ont déjà dressé plus de 37 000 antennes-relais sur le territoire. Et si l'arrêt de Versailles devait faire jurisprudence ? Le premier ministre,François Fillon, qui ne veut "paslaisser sans réponse " l'inquiétude des Français, et sa ministre de la santé, Roselyne Bachelot, ont donc convoqué un "Grenelle des antennes". Rien moins. L'application du principe de précaution à quelque chose dont on ignore à peu près tout a donc donné ceci : expérimentons la réduction de la puissance des antennes, histoire de rassurer la population.

 

Les expérimentations sont en cours. Le problème est que le rayonnement en ondes du téléphone est augmenté lorsqu'il est en relation avec une borne "bridée". Or, s'il y a une chose que les scientifiques et les industriels des Télécoms savent depuis longtemps, c'est que les ondes émises ou reçues par le téléphone sont absorbées par le corps humain en bien plus grande quantité que celles émises par une antenne-relais. Mais il paraît plus facile (plus rentable ?) de mobiliser des parents d'élèves contre une antenne sur le toit d'une école que de les convaincre d'éloigner leurs enfants de leur propre téléphone portable.

 

Le "Grenelle" a aussi décidé que l'affichage du débit d'absorption spécifique (DAS), qui mesure le niveau de rayonnement électromagnétique des téléphones mobiles, sera désormais obligatoire sur les lieux de vente et les publicités (le décret attendra jusqu'à octobre 2010 pour être publié).

 

Des plaquettes recommandant l'usage des kits oreillettes ont été éditées (30 millions ont été distribués selon l'association des opérateurs Télécom). La France, en pointe sur le sujet, impose même depuis des années aux fabricants de fournir les oreillettes avec leurs mobiles. La belle affaire ! Rappelez-vous ces années pendant lesquelles les ceintures de sécurité pendouillaient sur la banquette arrière des voitures. Jusqu'à janvier 1990, où leur port est devenu obligatoire. De décoratives (quoique), elles sont devenues efficaces.

 

Pourquoi ne pas rendre obligatoire le port de l'oreillette ? La Fédération française des télécoms rétorque qu'il ne faut pas s'alarmer. Pour la première fois, les scientifiques du Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), réunis sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont estimé, mardi 31 mai, que les champs électromagnétiques (issus des mobiles, téléphones fixe sans fil, bornes WiFi ou fours à micro-ondes) sont des "cancérogènes possibles".

 

L'Association internationale des télécoms sans fil (CTIA) a beau jeu d'affirmer que l'on retrouve le café parmi les produits classés "cancérogènes possibles" par le CIRC. Mais les études épidémiologiques sur lesquelles ont planché les scientifiques du CIRC reposent, pour la plupart, sur des données et des comportements datant de 2004. Une autre époque à l'échelle du mobile.

 

Selon le régulateur des télécoms (Arcep), 65,5 millions de téléphones mobiles étaient actifs en France en mars 2011, soit 47 % de plus qu'en 2004. Les usages eux aussi augmentent : chaque Français envoie en moyenne 178 SMS par mois, neuf fois plus qu'il y a sept ans. Les forfaits dits "illimités" se sont multipliés. Sans compter que les nouveaux téléphones multimédias sont "multitâches", c'est-à-dire en mesure de recevoir des données pendant que l'on téléphone.

 

Cette explosion des usages mobiles interdit de nous satisfaire de la comparaison avec la consommation de café qui, non seulement est relativement stable sur cette période, mais surtout est suffisamment répandue dans la population et dans le temps pour que la mesure du risque soit, aussi, stable. On ne peut pas en dire autant du mobile. Les sujets examinés par les scientifiques n'ont pas plus de dix ou quinze ans d'exposition aux ondes à leur actif.

 

Qu'attendons-nous pour dégainer nos oreillettes ? L'Etat hésite légitimement avant d'imposer certaines mesures de précaution dont le coût paraîtrait disproportionné par rapport au bénéfice escompté. Mais ici, point de coût social ni économique. Les oreillettes sont dans nos tiroirs.

 

Si l'on hésite encore, reportons-nous à la Constitution (article 5 de la Charte de l'environnement) : "Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage."

 

Source : Lemonde.fr

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 15:01

Des chercheurs anglais ont récemment démontré, à la demande de la BBC, que l'évocation d'Apple chez un véritable fanatique de la marque entraînait au niveau de son cerveau des réactions neurologiques similiaires à celles que l'on observe lorsqu'un croyant est confronté à des images religieuses.

 

Dans le cadre d'un reportage destiné à comprendre comment les grandes marques de l'informatique pouvaient atteindre de tels sommets de popularité, la BBC s'est intéressée au phénomène inévitable que représentent les fans de la marque Apple. Pour ce faire, elle est notamment aller observer l'ouverture de l'Apple Store de Covent Garden (Londres) qui, comme à Paris, a provoqué une véritable liesse chez les centaines d'amateurs venus assister à l'évènement, alors qu'aucun nouveau produit n'était présenté.

Après avoir interrogé l'évêque de Buckingham, lequel admet des similarités entre la dévotion de certains à Apple et une religion, le journaliste de la BBC s'est tourné vers la science, en faisant passer un IRM à un irréductible de la marque à la pomme. La séance a révélé que l'allusion à Apple éveillait dans son cerveau des zones similaires à celles qui s'activent chez une personne croyante exposée à des images religieuses.

Se souvenant de ce jeune homme à Paris nous déclarant des étoiles dans les yeux qu'entrer dans l'Apple Store s'apparentait pour lui à fouler une terre promise, on ne doutait pas franchement d'un tel résultat. La démonstration de la BBC - à la portée limitée puisque l'examen n'a par exemple pas été mené sur les fans d'autres marques - aura toutefois le mérite d'apporter du grain à moudre à tous ceux qui s'intéressent à l'engouement suscité par Apple, que la série Les Simpson avait joliment mis en scène fin 2008.

Bref, nous qui nous demandions parfois pourquoi le moindre article relatif à Apple pouvait tourner à la foire d'empoigne dans les commentaires, entre « pro » et « anti », sommes maintenant fixés.

Source : Clubic.com

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 12:25

Un suicide avait fait une grande polémique outre-Atlantique en février dernier. Dave Duerson, 51 ans, s'était tiré une balle dans l'abdomen, préservant son cerveau intentionnellement (il avait rédigé une lettre) afin que la médecine détermine si son cerveau avait été endommagé par le sport qu'il avait pratiqué.

 

L'autopsie a été pratiquée avec soin et a montré que ce que Dave craignait était avéré : il y avait des signes évidents d'encéphalopathie traumatique chronique, une forme de dégât au cerveau qui pose de plus en plus de problèmes pour la pratique de sports de contacts (violents). Les parties atteintes jouaient des rôles dans l'humeur, le contrôle des impulsions, la mémoire et autres fonctions cognitives. Il s'agit maintenant de développer des méthodes de diagnostics et de surveillance de ce type de traumatisme durant la vie d'un athlète.

 

Source : Sur-la-toile.com

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