20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 11:05

Détails :

En 1770, Von Kempelen présente à la cour d’Autriche son incroyable invention. On découvre alors un drôle d’épouvantail affublé d’un turban et de fines moustaches, campé devant un échiquier. Sous son pupitre et par un effet de trompe-l’œil, les spectateurs admirent le mécanisme qui permet à l’automate de rivaliser avec les plus grands maîtres aux échecs… mais personne ne voit, bien sûr, le vrai joueur dissimulé à l’intérieur.


La machine fait le tour de l’Europe. A Paris, le Turc joue contre Benjamin Franklin et le bat facilement. En 1809, Napoléon 1er se mesure à lui pendant sa campagne de Wagram à Schönbrunn. L’Empereur en ressort humilié : en 24 coups, il est vaincu par une marionnette.


Il faudra attendre plus d’un demi-siècle pour que la supercherie soit dévoilée. Parmi toutes les parutions (essais, articles) qui ont tenté de percer les secrets du grand Turc, retenons Le joueur d’échecs de Maelzel, étude qu’Edgar Alan Poe lui a brillamment consacrée, en digne papa du Chevalier Dupin.

 

 

Kempelen_chess1.jpg

Une reconstruction

 

 

Sources :

fr.spontex.org [fr]

wikipedia.org – The Turk [en]
wikisource.org – Le Joueur de’échecs de Maelzel [fr]
geocities.com – The Chess automatons [en]
chessgame.com [en] (pour suivre la partie Napoléon vs le Turc)

 

Voir aussi : Les vieux automates exceptionnels de Pierre Jaquet-Droz

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 22:56

Le projet A119 (anglais : Project A119), aussi connu comme A Study of Lunar Research Flights (« Étude sur les vols de recherche lunaires ») est un projet secret mis au point dans les années 1950 par l'United States Air Force. L'objectif du projet était de faire exploser une bombe nucléaire sur la Lune afin de démontrer la puissance des forces armées américaines et stimuler le moral de la population américaine, qui était en berne après le succès de l'Union des républiques socialistes soviétiques au début de la course à l'espace. Le projet A119 n'a jamais été mis en œuvre, principalement parce qu'apparemment se poser sur la Lune serait une réussite beaucoup plus acceptable aux yeux du public américain.

 

Les documents du projet sont restés secret pendant près de 45 ans et l'existence du projet n'a été révélé qu'au début des années 2000 par un ancien responsable de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), Leonard Reiffel, qui a dirigé le projet en 1958. Carl Sagan a fait partie de l'équipe chargée de prévoir les effets d'une explosion nucléaire dans un environnement à faible gravité.

 

Malgré les révélations de Reiffel, le gouvernement américain n'a jamais officiellement reconnu son implication dans cette étude.

 

 

Study of Lunar Research Flights - Vol I - Cover

 

 

Source : Wikipedia - Projet A119 [Fr]

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 22:09

« Atlantropa » est le nom donné à un projet prévoyant la construction d’un immense barrage au niveau du détroit de Gibraltar, ce qui aurait permis de fermer la mer Méditerranée. Il a été proposé pour la première fois le 1er mars 1928 par l’architecte allemand Herman Sörgel .

 

 

Le projet 

Organisation

La base constitutive du projet était la construction d’un immense barrage hydro-électrique de 35 km de long au niveau du détroit de Gibraltar, ce qui aurait permis d’isoler la mer Méditerranée de l’océan Atlantique. Ce barrage aurait eu un débit de plus de 88 000 mètres cubes d’eau par seconde, ce qui aurait permis la production d’au moins 50 000 mégawatts, soit environs l'équivalent de 31 EPR. Ce barrage fut dessiné par Bruno Siegwart, et devait comprendre des usines hydroélectriques souterraines, ainsi qu’un jeu de canaux et d’écluses. Ces dernières devaient être signalées du côté Atlantique par une tour haute de plus de 400 mètres.

 

Afin de limiter sa hauteur, le barrage avait été dessiné en forme de coude afin qu’il se trouve le plus possible dans des zones d’eau peu profonde. En effet, ainsi, seule une section de cinq kilomètres aurait été située dans une zone d’eau plus profonde au lieu de douze kilomètres, la largeur du détroit.

 

Cette construction aurait permis de limiter l’approvisionnement en eau de la mer Méditerranée, dont le niveau aurait diminué de 20 % (la mer aurait totalement disparu en moins de 2 000 ans si la perte était d’un mètre par an). Selon des calculs, si le niveau de la mer diminuait de 80 cm par an, il aurait fallu deux siècles pour atteindre le niveau souhaité. Ceci aurait permis de gagner 233 000 km2 de friches, soit quasiment la superficie de la Roumanie, principalement au niveau de l’Afrique du Nord.

 

De plus, deux voies ferrées étaient prévues, ce qui aurait permis de relier Berlin, Rome et Le Cap.

 

Le projet prévoyait aussi la construction d’un second barrage de plus petite envergure entre la botte italienne, la Sicile et la Tunisie. La mer Méditerranée aurait alors été divisée en deux bassins, celui occidental d’un niveau inférieur de 100 mètres à la normale alors que le niveau du bassin oriental aurait été inférieur de 200 mètres. Le barrage entre ces deux bassins aurait lui aussi permis la production d’énergie électrique, ceci dans l’optique d’un épuisement à long terme des ressources en charbon et en pétrole.

 

L’Europe aurait ainsi eu en sa possession des moyens de production d’énergie suffisants pour tout son territoire.

 

Herman Sörgel avait prévu la production d’électricité grâce aux lacs africains. Celle-ci aurait été transmise en Europe grâce à trois lignes très haute tension. La première serait passée par le détroit de Gibraltar, la seconde aurait bordé la mer Méditerranée par l’Égypte, la Palestine et la Syrie pour entrer en Europe par l’intermédiaire de la mer Noire et de la vallée du Danube. La troisième aurait été établie grâce à la pose d’un câble sous-marin entre l’Afrique du Nord et l’Italie via la Sicile.

 

L’abaissement du niveau de la mer Méditerranée aurait provoqué l’assèchement de quasiment toutes les villes et ports en bordure de celle-ci. L’architecte Peter Behrens imagina et dessina des digues pour maintenir en eau les ports historiques comme Gênes ou Venise, ainsi que les plans de nouveaux ports à construire.

Un barrage devait être construit sur le fleuve Congo afin de créer un très important lac artificiel. Une partie de l’eau de ce lac devait permettre d’irriguer le Sahara en passant par le lac Tchad.

 

 

Objectifs 

Le projet visait principalement la production d’énergie, l’acquisition de nouvelles terres par l’abaissement du niveau de la Méditerranée, et enfin l’union entre les continents européen et africain. Ceci était la solution proposée par Herman Sörgel pour résoudre les problèmes de la civilisation européenne : l’Europe aurait eu un approvisionnement intarissable en énergie (carburant et électricité), et ceci aurait permis d’unir les Européens dans un projet pacifique commun, tout en fournissant de nouvelles terres pour l’agriculture et l’industrie tout en reliant le continent à l’Afrique.

 

Ceci aurait aussi permis en d’autres termes de rattacher l’Europe à l’Afrique, ce qui aurait pu avoir de nombreux effets d’après son inventeur : sécurisation des apports en matières premières, irrigation du Sahara, création d’un centre mondial géopolitique à Genève.

 

Enfin, Atlantropa aurait permis d’assurer de façon certaine des marchés industriels et commerciaux à l’Europe.

 

 

Les problèmes 

Herman Sörgel considérait certains problèmes soulevés comme peu importants. Ces problèmes allaient des risques de changements climatiques aux risques terroristes, en passant par le destin de l’Afrique.

On peut enfin citer les nombreux et très importants problèmes écologiques, ainsi que d’importants risques tectoniques.

 

 

Map_of_the_Atlantrop_Projekt.png

(Cliquer dessus pour agrandir) 

 

 

projet-Atlantropa.jpg

 

 

Source : Wikipedia - Atlantropa [Fr]

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 17:11

L'essence synthétique est un mélange d'hydrocarbures non dérivés du pétrole, mais obtenus à partir d'une autre source telle que la houille ou le lignite.

 

L’essence synthétique a été produite à grande échelle pour la première fois pendant la Seconde Guerre mondiale par l'industrie chimique allemande afin d'approvisionner la Wehrmacht qui manquait de pétrole. Les territoires conquis par le Troisième Reich n'étaient en effet pas gros producteurs de pétrole (en dehors de la Galicie et de la Roumanie), et la guerre empêchait l'Allemagne d'acheter du pétrole aux pays producteurs de l'époque après 1940.

 

Par ailleurs, les véhicules essentiels pour la Blitzkrieg en étaient gros consommateurs.

 

 

Diesel-vs-conventional-diesel.jpg

Comparaison du diesel synthétique, obtenu par le procédé Fischer-Tropsch, et du diesel no 2, obtenu à partir de pétrole. L'essence synthétique est plus transparente, car moins chargé en soufre et en composés aromatiques.

 

 

Histoire 

Avant 1939 

Divers procédés de Liquéfaction du charbon ont été élaborés avant la Seconde Guerre mondiale : Eugène Houdry, en France, fabrique de l'essence à partir de lignite (années 1920), mais le procédé est trop coûteux, et abandonné en 1930.

 

En 1920, deux chimistes allemands, Fischer et Tropsch parviennent à liquéfier un gaz synthétique produit à partir du charbon.

 

Un autre procédé mis au point par Friedrich Bergius est appelé « liquéfaction directe ». Il consiste à faire réagir de l'hydrogène avec du charbon et des goudrons à une température de 450 degrés, sous une pression de 200 atmosphères, en présence d'un catalyseur.

 

 

L'essor dû à la Seconde Guerre mondiale 

Ce sont les impératifs militaires allemands qui forcent à l'usage d'essence synthétique. De nombreuses usines en fabriquent, avec des rendements variables. Certaines sont situées dans les camps de concentration (On notera par exemple que la Pologne conservera quelque temps une unité d'essai à Auschwitz). La principale usine de production d'essence synthétique était située sur le site industriel de Blechhammer.

 

Suite à la défaite nazie, les données et rapports techniques relatifs ont été récupérés par la Technical Oil Mission (TOM) anglo-américaine. L'abandon du procédé Fischer-Tropsch pour la fabrication de carburant s'imposa par la suite après la découverte des champs pétrolifères d'Arabie Saoudite : la voie synthétique ne représentait plus une alternative rentable vis-à-vis du pétrole.

 

Cependant, dans les années 1950, l'Afrique du Sud développa une importante industrie de produits pétroliers synthétiques. Elle y fut contrainte par deux facteurs : l'apartheid, qui causait un blocus des produits pétroliers, puis, bien plus tard, par l'arrêt des livraisons en provenance de l'Iran. L'Iran était en effet le seul fournisseur de pétrole de l'Afrique du Sud, jusqu'à la révolution qui renversa le régime du Shah.

 

 

Source : Wikipedia - Essence synthétique [Fr]

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 16:12

Bien qu'ayant d'emblée opté pour une doctrine militaire résolument offensive, les autorités militaires allemandes - à l'inverse de ce qui se fit en Grande-Bretagne et aux États-Unis - n'accordèrent qu'une attention toute relative aux projets de bombardiers stratégiques à long rayon d'action, favorisant plutôt ceux à moyen rayon - Heinkel He 111, Junkers Ju 88 et variantes ou Dornier Do 17 et variantes - opérant à partir des bases excentriques du Reich et des aérodromes des pays occupés.

 

Le premier appareil « long rayon » mis en service fut en fait une airliner civil militarisé, le Focke-Wulf Fw 200 Condor, affecté à des missions maritimes lointaines. Son successeur désigné, le Heinkel He 177 Greif (Griffon), affligé de vices cachés et de problèmes techniques récurrents et endémiques, ne connut qu'une carrière discrète, sa propension fatale à s'enflammer lui même, ayant valu le sobriquet de « fliegende Feuerzeug » - le briquet volant - et les quelques rares raids sur Londres - missions Steinbock - auxquels il prit part relevant quasiment de la péripétie.

 

Bien que deux prototypes aient été construits dès 1942, l'ambitieux et remarquable quadrimoteur Messerschmitt Me 264 - l'authentique Amerika Bomber - n'entra jamais en production, les deux exemplaires existants étant réservés pour une éventuelle fuite de Hitler au Japon. Les projets Junkers et Dornier restèrent également au stade expérimental de prototypes et de bancs d'essai de systèmes d'armes et autre ingénierie aéronautique.

 

Les développements heureux de la propulsion à réaction allemande et la vindicte exaspérée de Hitler, bien décidé à frapper Londres, Moscou et New York (Ville que Hitler croyait être la capitale des États-Unis) relancèrent - mais bien trop tardivement - ces projets, Joseph Goebbels promettant aux Américains - mais surtout au peuple allemand - un nouveau Blitz digne de celui qui frappa Londres en 1940, en représailles aux bombardements des villes allemandes.

 

Ce soudain regain d'intérêt des dirigeants politiques du Reich pour le bombardement stratégique permit dès lors un développement poussé du programme Arado Ar 234 Blitz (programme pourtant lancé dès 1941), les premiers appareils montant en ligne lors de l'offensive des Ardennes fin 1944. Sa vitesse de Mach 0,8, son plafond de 10 000 m et son rayon d'action de 1 500 km devaient lui permettre en théorie de bombarder Londres impunément.

Dans la réalité, son rôle se réduisit essentiellement à vainement tenter d'enrayer le progression alliée à l'Ouest par des bombardements défensifs - le plus célèbre d'entre-eux étant celui contre le pont de Remagen en mars 1945. À l'approche de la fin des hostilités, neuf appareils basés dans le nord de l'Allemagne tentèrent encore quelques raids tout à fait symboliques et à seule fin de propagande contre Londres.

 

Parallèlement, d'autres projets dormant depuis le début de la guerre furent relancés dans l'intention bien vaine de donner corps à cette propagande vantant une prochaine victoire grâce aux Wunderwaffen. C'est ainsi que les progammes Junkers (Junkers Ju 388, Junkers Ju 488) ou Dornier 317 connurent un semblant de relance tout aussi illusoire que tardive.

 

Mais le plus extraordinaire resta sans conteste le projet de bombardier stratosphérique Arado Ar-E 555 qui en théorie aurait dû franchir l'Atlantique, bombarder les États-Unis tout en les traversant et atterrir au Japon pour se réapprovisionner, en faisant ensuite le voyage de retour par dessus l'URSS à très haute altitude, hors de portée des faucons de Staline !

 

 

Arado-Ar-E-555.jpg

Arado Ar-E 555

 

 

Source : Wikipedia - Armes secrètes allemandes [Fr]

 

Autres sujets similaires :

Wikipedia - Horten Ho 229 [Fr]

Wikipedia - Messerschmitt Me 163 [Fr]

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:18

Landkreuzer P. 1000 Ratte

Le Landkreuzer P. 1000 Ratte aurait dû voir le jour sous la forme d'un véhicule automobile à chenilles d'une masse de 1 000 tonnes et équipé d'une tourelle bi-tube mais il ne dépassa évidemment jamais le stade de la planche à dessin.

 

Le 23 juin 1942, Grote, un des directeurs et ingénieurs du ministère de l'armement responsable de la production des U-Booten, en collaboration avec le Dr. Hacker, suggéra l'élaboration d'un char d'assaut d'une masse de 1 000 tonnes. Adolf Hitler lui-même manifesta son intérêt pour ce projet et permit à Krupp de se lancer dans cette direction. Le projet fut désigné par Krupp : P. 1000 Ratte (en allemand, litt : rat). Ce « croiseur terrestre » aurait dû faire 35 mètres de long, 14 mètres de large et 11 mètres de haut. Il aurait été équipé, de chaque côté, de trois chenilles de 1,2 m de largeur, semblables à celles utilisées pour les engins excavateurs des mines de charbon.

 

Il était prévu d'équiper le P 1000 de deux moteurs MAN V12Z32/44 24 cylindres, des moteurs diesel de navires affichant une puissance totale de 17 000 chevaux (2 x 8 500 chevaux) ou de huit Daimler-Benz MB501 20 cylindres, moteurs de même type avec une puissance totale de 16 000 chevaux (8 x 2 000 chevaux). Selon les calculs, ces groupes motopropulseurs auraient permis au P. 1000 de se déplacer à la vitesse maximale de 40 km/h.

 

Le P. 1000 aurait également reçu une variété d'armes telles que deux canons de 280 mm, arme utilisée dans la marine sur le Scharnhorst et le Gneisenau, montés dans une tourelle mobile aux dimensions similaires à celle des navires de guerre, et un canon de 128 mm (identique à celui du Jagdtiger), huit canons de 20 mm Flak 38 et deux canons Mauser MG 151/15 de 15 mm pour sa défense rapprochée et antiaérienne.

 

 

Landkreuzer-P.-1000-Ratte.jpg

 

 

landkreuzer-p-1000-ratte-tank.jpg

Montage (source : national geographic)

 

 

P1000.png

Le P1000 comparé au projet Maus et au char Tigre.

 

 

Landkreuzer P. 1500 Monster 

Commandé par le ministère de l'armement en décembre 1942 et devant peser 1 500 tonnes et mesurer 42 m sur 18 m, le Landkreuze P. 1500 Monster aurait dû pour sa part servir de plate-forme automotrice au canon Dora de 800 mm. Son équipage d'une centaine de personnes aurait pu aussi utiliser les deux obusiers de 150 mm ou les nombreuses mitrailleuses. Sa propulsion aurait dû être assurée par 4 moteurs de sous-marins développant 2 200 chevaux.

 

 

Landkreuzer-P.-1500-Monster.jpg

 

 

Des monstres morts-nés 

Le projet Landkreuzer fut finalement abandonné après que le général Heinz Guderian, spécialiste des chars, eut fort prosaïquement fait remarquer qu'aucune route et aucun pont n'auraient supporté le poids de ces engins. Un autre problème est qu'ils auraient également constitué une cible facile et de choix lors d'une attaque aérienne.

 

 

Sources :

Wikipedia - Landkreuzer Projekt [Fr]

Wikipedia - Landkreuzer P. 1000 Ratte [En]

Wikipedia - Landkreuzer P. 1500 Monster [En]

 

Voir aussi :

Dora et Schwerer Gustav ("Gustave le lourd") - Le plus lourd et plus gros canon jamais construit

"Atlantropa" le projet d’assécher la méditerrannée, le niveau aurait diminué de 20 %

Napoléon Bonaparte a perdu aux échecs face au “Turc”, un joueur automate entièrement mécanisé et 100% canular

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:41

Histoire 

En 1939, une commande fut passée par la Wehrmacht pour créer une arme capable de venir à bout des places fortes. Le résultat fut le mortier "Karlgerät" qui vit le jour à six exemplaires.


Ce monstre de 132 tonnes, chargé et nécessitant 107 hommes pour sa mise en opération dont 4 pour le déplacer, allait être capable de démolir 2.5 mètres d'épaisseur de ciment et 45 cm de blindage d'acier.

 

Ne pouvant voyager qu'à 5 km/h, il devra être monté sur deux chariots ferroviaires, un à l'avant et l'autre à l'arrière tout comme le canon "Léopold" pour franchir les grandes distances. Ce n'est qu'à destination qu'il pourra se déplacer par ses propres moyens.

 

Dans ses manœuvres de tirs, il doit être accompagné par un transporteur de munitions munis d'un cric capable de charger les projectiles de 2,2 tonnes qu'il utilise. Ce travail sera confié à un châssis de Panzer IV modifié pour cette fonction.

 

 

Versions 

Il y a 2 types de mortiers : le Mörser Gerät 040 de 600mm et le Mörser Gerät 041 de 540mm. Les deux armes tiraient des projectiles conçus pour pénétrer le béton. La portée du Gerät 040 était de 6800 m et celle du Gerät 041 de 10500 m. Les obus pouvaient pénétrer entre 2.50m et 3.20 m de béton armé avant d'exploser très violemment.

 

 

Engagements 

Les Karl arrivèrent trop tard pour la ligne Maginot qui était tombée avec le reste de la France en 1940. Le premier véritable baptême du feu de ces engins fut lors du siège de Sébastopol, qui correspondait tout à fait à leur rôle. Après l’issue victorieuse de ce siège, la plupart des mortiers Karl furent engagés lors de l’insurrection de Varsovie pour démolir le centre ville et écraser les tireurs embusqués dans les sous sols.

 

 

Véhicules survivants 

Un seul Karl a survécu à la guerre, il se trouve au musée de Kubinka en Russie.

 

 

Karl-mortier-automotrice.jpg

 

 

Karl-mortier.jpg

Le mortier Karl 041 en action sur le front est en 1944. Le magasin de munitions se trouve à l'extrême droite. Ces mortiers comportent un tube de 540 mm.

 

 

Source : Wikipedia - Mortier Karl [Fr]

 

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Dora et Schwerer Gustav ("Gustave le lourd") - Le plus lourd et plus gros canon jamais construit

Little David, le plus gros mortier de l'histoire par son calibre

Wikipedia - Grosse Bertha [Fr]

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:06

Dora et Schwerer Gustav (Gros Gustav) sont les noms de deux canons de très gros calibre, montés sur rails, employés par la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale.

Faisant suite aux canons géants expérimentés lors de la Première Guerre mondiale, ils ont été développés et fabriqués par Krupp AG durant les années 1936-1941 sous le nom officiel de 80 cm Kanone (E) Schwerer Gustav .

 

Quelques données techniques :

  • -1350 tonnes
  • -11,6m de haut, 43m de long
  • -Calibre : 800mm
  • -Portée : 37km
  • -Cadence de tir observée : 14 par jour (ou 2 par heure)
  • -Servants : 500 hommes
  • -Durée de vie de l'âme du canon : 300 coups environ

 

Historique 

Dans les années 1930, la France construisit la ligne Maginot, pour se protéger d'une invasion de l'Allemagne nazie. Le cuirassement des ouvrages de cette ligne était prévu pour résister à des impacts directs d'obus les plus puissants de la Première Guerre mondiale, de type grosse Bertha, qui pesaient près d'une tonne (calibre 420 mm). Hitler demanda à Krupp de développer un canon capable de venir à bout de ces fortifications. Trois projets furent menés, avec des calibres de 600, 800 et 1 000 mm.


En 1937 commença le développement de l'arme de 800 mm, nommée Schwerer Gustav (Gustave le lourd, en hommage au directeur de la firme) dont deux exemplaires furent commandés. Le premier, livré en 1941, fut baptisé Dora (prénom de la fille aînée de son concepteur).


À ce moment la ligne Maginot était aux mains des nazis, les forts belges de Liège avaient été vaincus et l'assaut contre Gibraltar reporté sine die après le refus de Franco. Les canons se trouvèrent sans cibles potentielles. C'est le déclenchement de l'opération Barbarossa, l'invasion de l'URSS, et surtout la volonté du dictateur de pousser vers le Caucase, qui lui donneront la forteresse de Sébastopol pour cible. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Dora ne fut jamais utilisé, mais Gustav, lui, fut utilisé. Il a été acheminé en pièces détachées, il n'a tiré que 48 projectiles en juillet 1942, qui détruisirent un dépôt de munitions russes abrité sous 30 mètres de rochers et plusieurs forts soviétiques.

 

 

Dora--canon-.jpg

 

 

Dora-et-Schwerer-Gustav--Gustave-le-lourd-.JPG

Maquette de Dora (Cliquer ici pour agrandir)

 

 

Dora-echelle-humaine-Canon.png

Silhouette comparée du canon allemand Dora avec un lance-missile sol-mer soviétique Scarab contemporain - à puissance égale

 

 

Source : Wikipedia - Dora (Canon) [Fr]

 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 11:58

Little David, le plus gros mortier de l'histoire, avec son calibre de 914mm :

 

 

plus-gros-mortier--au-monde.jpg

 

 

Little-david.jpg

 

 

Les forces américaines se heurtait à de très fortes fortifications pendant l'invasion du Japon. Lorsque le Japon a capitulé, l'invasion est devenu inutile et Little David n'a donc jamais été utilisé au combat. Son efficacité ultime été discutable à cause de sa portée limitée et sa précision, les essais montrèrent la faiblesse de sa précision.


 

Source : Wikipedia - Little David (En)

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 21:06

Le V1 (de l'allemand Vergeltungswaffe : « arme de représailles ») est une bombe volante et le premier missile de croisière de l'histoire de l'aéronautique. Utilisée du 13 juin 1944 au 29 mars 1945 par l'Allemagne nazie contre le Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale, le V1 est remplacé plus tard par le V2.

 

Le but du V1 et plus tard du V2, n'est pas tant de causer des dégâts à l'armée britannique que de saper le moral des insulaires, de ralentir leur production industrielle et de se venger des bombardements alliés.

 

Ces armes ne réussirent pas à briser la volonté britannique de résister.

 

 

Histoire 

Le V1 ou Fieseler Fi 103 est conçu principalement sous la désignation FZG 76 (de l'allemand Flak Ziel Gerät 76) par Robert Lusser de la société Fieseler, et par Fritz Gosslau de la société Argus.

 

En juillet 1944, un avion de la RAF parvient à se poser sur un terrain de Pologne, à embarquer un V1 intact fourni par l'Armia Krajowa (la résistance polonaise) au prix d’efforts extraordinaires et à le ramener en Angleterre.

Les experts constatent alors que l’engin correspond aux descriptions faites en 1942. Jusque fin 1943, les services britanniques et américains estiment que ce type d'armes ne peut pas exister, même au 10 juin 1944 les sceptiques n’avaient pas désarmé.

À partir du printemps 1944, une version pilotée du V1 appelé V-4 est projetée et des exemplaires modifiés conçus et testés, notamment par Hanna Reitsch. Répondant au nom de code Reichenberg, aucun de ces prototypes n'est utilisé pour le combat. Dans cette version, le pilote doit amener le V1 sur l'objectif et sauter en parachute à environ 1 000 m de l'impact. En raison du peu de temps pour effectuer l'éjection, qui est entièrement manuelle à l'époque, ce type de mission s'apparente à un suicide. Une version biplace a même été prévue pour l'entraînement des pilotes ! L'atterrissage était prévu avec un ski placé sous le fuselage.

 

En février 1944 les réseaux de renseignement comme le réseau Marco Polo avertissent Londres que les Allemands ont réalisé des essais concluants de V1 aéroportés, lancé d'un avion. Le bombardier Heinkel est adopté pour le lancement de ce type de V1. Ces appareils ont leur base aux Pays-Bas et les V1 qu'ils lancent évitent le barrage de DCA. Ils continuent leurs actions meurtrières jusqu'en 1945. La dernière bombe tombe sur le village de Datchworth le 29 mars 1945.

 

 

Présentation

Le moteur est un pulsoréacteur (réacteur très simple et bruyant) attaché au corps par deux mâts. Le fuselage contient la charge explosive, le carburant et une centrale à inertie assurant un guidage sommaire. Le tout est muni de petites ailes et d'un empennage stabilisateur assurant une gouverne de profondeur. Une gouverne de lacet est placée sur l'axe de fixation arrière du réacteur.

 

L'engin peut être catapulté sur une rampe (après allumage du pulsoréacteur à l'aide d'un brûleur à gaz), ou largué depuis un avion porteur (des bombardiers Heinkel He 111 sont modifiés à cet effet). Après quoi la bombe est livrée à elle-même. Le point de chute est approximativement déterminé par un compteur à vis primitif entraîné par une petite hélice, et qui, réglé avant le départ, sectionne le câble du gouvernail de profondeur. Deux explosifs légers provoquent la sortie de deux petits aérofreins sur le dessous et de chaque côté de la gouverne de profondeur, déclenchant la mise en piqué. Le brusque changement d'attitude entraîne généralement l'arrêt du moteur, et les populations survolées écoutaient donc avec angoisse le bruit particulier du pulsoréacteur en redoutant le moment où le bruit caractéristique s'arrêterait, marquant ainsi la plongée du missile vers le sol.

 

 

Autres caractéristiques 

  • -Carburant : 500 kg d'essence
  • -Vitesse : 700 km/h
  • -Charge explosive : 847.11 kg d’explosif
  • -Charge secondaire : 23 bombes à fragmentation de 1 kg chacune et des tracts de propagande

 

 

Lancement et contre-mesures

Environ 35 000 V1 sont construits, dont la moitié seront détruits au sol par bombardement.

Le lancement s'effectue principalement à partir de longues rampes. Les services secrets alliés n'ont pas tardé à repérer leur disposition en arc de cercle autour de leur cible, Londres et ses alentours, grâce aux informations fournies par le réseau AGIR, dirigé par Michel Hollard.

 

Au total, environ 9 250 sont lancés ainsi et approximativement 6 550 sont largués d'avions sur les conurbations du centre de l'Angleterre et sur Londres, mais aussi sur Anvers, Liège et quelques-uns sur Paris, après leur libération par les Alliés. Beaucoup se sont simplement égarés et sont tombés au hasard. Le documentaire Apocalypse, la 2e Guerre mondiale précise que la campagne aurait causé 25 000 morts.

 

Ses caractéristiques (vol rectiligne à vitesse constante) permettent aux chasseurs alliés et à la DCA d'abattre environ la moitié des engins lancés contre le Royaume-Uni.

 

Les chasseurs les plus efficaces sont les Hawker Tempest, avec 638 engins abattus ; puis les Mosquitos, avec 428 ; les Spitfires, 303 ; les P-51 Mustangs, 232 et les Meteors à réaction (encore au stade expérimental à ce moment-là), 13 ou 14.

La centrale inertielle du V1 ne pouvant corriger des erreurs que de quelques degrés de roulis sur sa trajectoire originelle, des aviateurs sous la direction de la RAF, mirent au point une méthode pour les faire dévier de leur course :

L'avion volant à la même vitesse que le V1, le pilote se place à côté de lui et soulève l'extrémité de son aile sous celle du V1. Les ailes ne se touchent pas, mais l'air entre les deux ailes étant comprimé, une force est exercée sur le V1, qui est dévié de sa trajectoire. L'utilisation de cette méthode spectaculaire — mais dangereuse — est attestée dans au moins trois cas. Aussi dangereuse que soit cette action, suivre un V1 et tirer sur lui était encore plus dangereux. Car ainsi, à presque 650 km à l'heure, il est très difficile d'éviter les effets de l'explosion de la bombe volante.

 

 

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Spitfire modifiant la trajectoire d'un V1 en soulevant l'aile de la bombe volante


 

Londres représentait une cible idéale pour un tel engin. Du fait de son imprécision, il était impossible aux Allemands de bombarder un objectif donné. L'immense étendue de l'agglomération londonienne était donc un des rares objectifs qu'un V1 pouvait être certain d'atteindre. Contrairement à ce que Winston Churchill et la propagande alliée ont prétendu, les V1 ont bel et bien créé un véritable vent de panique sur Londres, et beaucoup d'enfants ont, comme en 1940, été évacués de Londres.

 

Pour les arrêter, de gros moyens seront employés. En août 1944, la mise en service de canons de DCA à réglage automatique par radar permet d'atteindre une efficacité d'environ 75 % dans la destruction de ces missiles. De plus, l'état-major allié va mobiliser d'importantes forces aériennes, avions et canons de DCA, pour garder le ciel britannique, en les prélevant sur le front.

Les services de renseignements et les missions aériennes s'emploient à localiser, et à faire bombarder les sites de lancements. Peine perdue, les Allemands étant capables de les reconstruire très vite. Ce n'est que l'avancée des troupes sur le front de l'Ouest qui fera cesser définitivement les tirs de V1 et de V2.

 

 

Bilan 

Tout comme les V2, les V1 ont un effet psychologique et stratégique, plutôt que tactique. Leur faible charge explosive (moins d'une tonne) et leur précision toute relative en font une arme peu efficace. Stratégiquement, le principal succès des V1 n'est pas l'efficacité des bombardements en eux-mêmes, mais la mobilisation de grands moyens militaires, détournés du front, pour les arrêter. Psychologiquement, les armes secrètes allemandes ont alimenté la propagande de Goebbels et laissé croire à l'opinion étrangère et allemande, que l'Allemagne pouvait encore retourner le sort de la guerre.

 

Les diverses nations alliées ont étudié ces armes, qui ont servi pour leurs programmes d'après-guerre. Un engin cible, le CT 10, dérivé direct du V1, fut étudié puis produit par la l'Arsenal aéronautique dès 1946.

 

 

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Photo-montage d'un V1, la première bombe volante

 

 

Source : Wikipedia - V1 (missile) [Fr]

 

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