Tout le monde ne connaît pas forcément le titre mais dès les premières notes, on se souvient de cet air aux allures de berceuse. Lorsque Claude François enregistre «Donna, Donna», la chanson a déjà une longue histoire derrière elle.
Il faut remonter en 1940/1941 pour retrouver son origine. Elle fut écrite pour la pièce de théâtre biélorusse « Esterke » et son titre était alors « Dana, Dana ». Les paroles étaient signées par Aaron Zeitlin (1889-1973) et la musique par Sholom Secunda (1894-1974). Il s'agissait d'un duo homme/femme dont les voix se retrouvaient sur le refrain, en rythme 2/4 et en Sol mineur pour être très précis. Dans la foulée, Sholom Secunda écrivit une seconde version du morceau en Ré et dans deux styles différent, anglais et allemand. Il précisa sur la partition que le chant devait être "andantino" et "sempre staccato", c'est à dire assez lent et chaque note devait être prononcée distinctement.
Quant au texte, bien qu'écrit en yiddish, il fut rédigé en caractères romains. Sur le fond, usant d’une métaphore assez transparente, « Dana, Dana » compare la tradition d’un petit veau ligoté que l’on mène à l’abattoir et la disparition des juifs durant la seconde guerre mondiale.
C'est en 1956, qu'Arthur Kevess and Teddi Schwartz adaptent cette chanson en anglais et modifient son titre qui devient alors « Dona, Dona ». Mais il faut attendre 1960, Joan Baez et sa guitare pour que le morceau devienne un succès.
Enfin, c'est en octobre 1964, sur des paroles françaises de Vline Buggy que Claude françois interprète la version que nous connaissons le mieux. Au passage, « Dona, Dona » devient « Donna, Donna ».
Vous l'aurez compris, il existe une multitude d'adaptation de « Dana, Dana ». C'est une chanson qu'on apprend dans les écoles japonaises, une berceuse espagnole...
Dona, dona...
Sur la charrette gît le petit veau, Étendu ligoté par une corde. Haut dans le ciel vole la petite hirondelle, Joyeusement elle va et vient sans corde.
Refrain :
Le vent rit dans les blés, Il rit et rit et rit, Il rit le jour entier, Et la moitié de la nuit. Dona, dona, dona, dona, Dona, dona, dona, dona, Dona, dona, dona, don. Dona, dona, dona, don.
Le petit veau crie, le paysan dit : Qui donc t’a demandé d’être un veau ? Tu aurais pu être un oiseau, Tu aurais pu être une hirondelle.
Les pauvres veaux on les attache, Et on les traîne, et on les égorge. Celui qui a des ailes s’envole, Et n’est l’esclave de personne.
Source : fafa912.com
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