23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 15:26

Le paradoxe exposé par le sociologue Jerry Harvey concerne la relation à la prise de décision au sein d'un groupe.

Le paradoxe d’Abilene, présenté dans son ouvrage The Abilene Paradox and Other Meditations on Management (San Francisco : Jossey-Bass, 1988) est une illustration de la difficulté d’un groupe à prendre une décision et gérer collectivement son accord.

Dans la fable moderne que propose Jerry B. Harvey, aucun des 4 membres d'un groupe ne souhaitait se rendre à Abilene mais par crainte de s’offenser et de se contredire mutuellement, ils y finissent tous !

 

paradoxe-d-abilene.jpg

 

L'histoire

"Quatre adultes, un couple marié et les parents de la femme, sont assis sous un porche dans une chaleur abrutissante dans la petite ville de Coleman, au Texas, à environ 53 miles d'Abilene. Ils sirotent tristement de la citronnade, observant le ventilateur souffreteux et entamant de temps à autre une partie de domino. À un moment, le père de l’épouse suggère qu'ils se rendent à Abilene pour se restaurer dans une cafétéria. Le gendre pense que c'est une idée folle mais n’ose pas contrarier sa femme qui voit si peu ses parents. Les deux femmes ne semblent pas opposées à cette idée et voilà tout ce petit monde entassé dans une Buick sans air climatisé, qui soulève sur le chemin des nuages de poussière. À Abilene, ils mangent un déjeuner médiocre dans un endroit glauque et reviennent à Coleman épuisés, suants, et peu satisfaits du périple. C’est une fois de retour à la maison qu’ils se rendent comptent qu'aucun d'eux n'avait vraiment voulu aller à Abilene. Le beau-père l’avait proposé et les autres l’avaient accepté juste parce que chacun avait pensé intérieurement, sans le vérifier, que les autres étaient désireux d'y aller."


Cette anecdote sert de base à des enseignements sur les dynamiques de groupe, ainsi que sur le management décisionnel. La principale leçon à en tirer est que dans certaines conditions, un groupe non structuré peut entériner des décisions par consensus alors qu'en fait, aucun des participants ne soutenait la proposition initiale (et aucun n'aurait voté par bulletins secrets).

 

Source : Wikipédia [Fr]

Repost0
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 13:42

Une martingale est une technique donnant l'illusion d'augmenter les chances de gain aux jeux de hasard tout en respectant les règles de jeu. Le principe dépend complètement du type de jeu qui en est la cible et, dans de nombreux cas, les règles visent à empêcher la possibilité d'une martingale.

 

Néanmoins, le terme est accompagné d'une aura de mystère qui voudrait que certains joueurs connaissent des techniques secrètes pour tricher avec le hasard et, par exemple, battre la banque dans les casinos. Pour ce faire, une martingale doit changer l'espérance mathématique qui est telle que, sur le long terme, les chances de gagner sont inférieures à celles de perdre.

 

 

Différentes martingales

De nombreuses martingales ne sont que le rêve de leur auteur, certaines sont en fait inapplicables, quelques-unes permettent effectivement de tricher un peu. Les jeux d'argent sont en général inéquitables : quelle que soit la stratégie adoptée, la probabilité de gain du casino (ou de l'État dans le cas d'une loterie) est plus importante que celle du joueur. Dans ce type de jeu, il n'est pas possible d'inverser les chances, seulement de minimiser la probabilité de ruine du joueur.

 

 

La martingale classique

Elle consiste à jouer une chance simple à la roulette (noir ou rouge, pair ou impair, passe ou manque) de façon à gagner, par exemple, une unité dans une série de coups en doublant sa mise si l'on perd, et cela jusqu'à ce que l'on gagne. Exemple : le joueur mise 1 unité sur le rouge, si le rouge sort, il arrête de jouer et il a gagné 1 unité (2 unités de gain moins l'unité de mise), si le noir sort, il double sa mise en pariant 2 unités sur le rouge et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il gagne.

 

Ayant une chance sur deux de gagner, il peut penser qu'il va finir par gagner ; quand il gagne, il est forcément remboursé de tout ce qu'il a joué, plus une fois sa mise de départ.

 

Cette martingale semble être sûre en pratique. Sur le plan théorique, pour être sûr de gagner, il faudrait avoir la possibilité de jouer un nombre de fois illimité. Ce qui présente des inconvénients majeurs :

 

  • Cette martingale est limitée par les mises que le joueur peut faire, car il faut doubler la mise à chaque coup tant que l'on perd : 2 fois la mise de départ, puis 4, 8, 16.... s'il perd 10 fois de suite, il doit pouvoir avancer 1 024 fois sa mise initiale pour la 11e partie. Il faut donc beaucoup d'argent pour gagner peu.

 

Exemple :

  • Mise initiale de 1 euro.
  • Mise de 1 euro, soit on gagne 2 euros moins notre mise précédente 2-1=1 euro, soit on perd.
  • Mise de 2 euros, soit on gagne 4 euros moins notre mise précédente : 4 -3=1 euro, soit on perd.
  • Mise de 4 euros, soit on gagne 8 euros moins notre mise précédente 8-4-2-1=1 euro, soit on perd.
  • Mise de 8 euros, soit on gagne 16 euros moins notre mise précédente 16-8-4-2-1=1 euro, soit on perd.
  • Mise de 16 euros, soit on gagne 32 euros moins notre mise précédente 32-16-8-4-2-1=1 euro, soit on perd.
  • Mise de 32 euros, soit on gagne 64 euros moins notre mise précédente 64-32-16-8-4-2-1=1 euro, soit on perd.
  • Mise de 64 euros, soit on gagne 128 euros moins notre mise précédente 128-64-32- 16-8-4-2-1=1 euro, soit on perd.
  • Mise de 128 euros, soit on gagne 256 euros moins notre mise précédente 256-128-64-32-16-8-4-2-1=1 euro, soit on perd.

 

En somme, plus le joueur mise, plus il doit miser beaucoup pour gagner 1 seul euro.

 

  • Les roulettes comportent un « 0 » qui n'est ni rouge ni noir. La probabilité élémentaire Pe de gain à chaque tirage est donc de 18/37 (0,48648) et non 1/2. La probabilité de gagner en disposant d'une somme infinie est de 1.

 

  • De plus, pour paralyser cette stratégie, les casinos proposent des tables de jeu par tranche de mise : de 1 à 100 euros, de 2 à 200, de 5 à 500, etc... Impossible donc d'utiliser cette méthode sur un grand nombre de coups, ce qui augmente le risque de tout perdre.

 

Exemple : Mises de 5 avec limite du casino à 500. On ne peut donc miser, suite à pertes, que 7 fois de suite (jusqu'à 320), cela nécessite une somme de départ de 635 et le nombre de séries victorieuses envisageables dans ce cas est de 17. Si l'on est "prudent" et qu'une série de 7 tirages d'une même couleur vient de tomber, on peut espérer un gain, relativement assuré, en 8 séries victorieuses, soit 40, pour un capital initial de 635, soit 6,3 % de gain.

 

Si la probabilité de perdre diminue, la perte augmente avec le nombre de rangs consécutifs joués et l'espérance des gains reste négative (soit une perte), le risque étant couru sur l'ensemble des sommes investies.

 

 

Source : Wikipédia - Martingale (pour voir les différentes martingales)

Repost0
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 09:56

Le problème de Monty Hall est un casse-tête probabiliste librement inspiré du jeu télévisé américain Let's Make a Deal. Il est simple dans son énoncé mais non intuitif dans sa résolution et c'est pourquoi on parle parfois à son sujet de paradoxe de Monty Hall. Il porte le nom de celui qui a présenté ce jeu aux États-Unis pendant treize ans, Monty Hall.

 

 

Énoncé

Le jeu oppose un présentateur à un candidat (le joueur). Ce joueur est placé devant trois portes fermées. Derrière l'une d'elles se trouve une voiture (ou tout autre prix magnifique) et derrière chacune des deux autres se trouve une chèvre (ou tout autre prix sans importance). Il doit tout d'abord désigner une porte. Puis le présentateur ouvre une porte qui n'est ni celle choisie par le candidat, ni celle cachant la voiture (le présentateur sait quelle est la bonne porte dès le début). Le candidat a alors le droit ou bien d'ouvrir la porte qu'il a choisie initialement, ou bien d'ouvrir la troisième porte.

 

 

Monty-Hall---Jeu-televise.JPG

Les données de base du problème de Monty Hall : Soient trois portes cachant soit une chèvre soit une superbe voiture, l'automobile étant derrière une seule porte et deux chèvres se cachant derrière les deux autres portes.

 

 

Les questions qui se posent au candidat sont :

  1. - Que doit-il faire ?
  2. - Quelles sont ses chances de gagner la voiture en agissant au mieux ?

 

 

Historique et évolution de l'énoncé du problème

Ci-dessous est reproduite la traduction d'un énoncé célèbre du problème, issu d'une lettre que Craig F. Whitaker avait fait paraître dans la rubrique Ask Marylin de Marilyn vos Savant du Parade Magazine en septembre 1990 :

 

« Supposez que vous êtes sur le plateau d'un jeu télévisé, face à trois portes et que vous devez choisir d'en ouvrir une seule, en sachant que derrière l'une d'elles se trouve une voiture et derrière les deux autres des chèvres. Vous choisissez une porte, disons la numéro 1, et le présentateur, qui lui sait ce qu'il y a derrière chaque porte, ouvre une autre porte, disons la numéro 3, porte qui une fois ouverte découvre une chèvre. Il vous demande alors : « désirez-vous ouvrir la porte numéro 2 ? ». À votre avis, est-ce à votre avantage de changer de choix et d'ouvrir la porte 2 plutôt que la porte 1 initialement choisie ? »

 

La publication de cet article dans le Parade Magazine a eu un impact immédiat sur le lectorat et a engendré de très nombreuses discussions parmi les mathématiciens, célèbres ou non, et les amateurs anonymes. Marilyn vos Savant, réputée pour figurer au Guinness Book of Records comme étant la personne au quotient intellectuel le plus élevé au monde (QI de 228), a ainsi reçu plus de 10 000 lettres (estimation faite par elle-même) traitant du problème, dont plusieurs provenant d'universitaires remettant en question la pertinence de la démonstration reproduite dans sa rubrique. En 1991, pour une édition dominicale, la une du New York Times ouvre sur ce sujet. Jerry Pournelle, célèbre chroniqueur du Chaos Manor de Byte, a également discuté le problème longuement en tant qu'adversaire de la solution de Marilyn, pour se ranger finalement de son côté. Enfin, une discussion controversée a eu lieu à propos de l'article du Parade Magazine dans la rubrique The Straight Dope tenue par Cecil Adams dans l'hebdomadaire The Chicago Reader.

 

La pertinence des résultats statistiques était parfois contestée, mais ce qui posait le plus souvent problème était que l'article n'insistait pas sur les « contraintes » du présentateur. Les résultats donnés impliquaient nécessairement les postulats suivants :

 

  • Que le présentateur ne peut ouvrir la porte choisie par le candidat.
  • Que le présentateur donne systématiquement la possibilité au candidat de revenir sur son choix initial.

 

Or, comme ces éléments n'étaient pas mis en avant dans l'énoncé du problème, et ce même s'ils étaient implicites, d'autres résultats statistiques que ceux donnés dans l'article devenaient possibles. Rien n'indiquant que l'énoncé de départ doive nécessairement inclure ces postulats, on devrait pouvoir généraliser le problème à d'autres cas.

 

Finalement, en considérant que ces postulats étaient une condition sine qua non de l'énoncé du problème, il s'est avéré que les résultats de l'article étaient effectivement justifiés.

 

Cependant il manquait au moins un élément de taille : la question de savoir si le candidat devait ou non changer sa décision initiale pour avoir plus de chances de gagner la voiture n'avait de sens que si l'énoncé précisait bien que le présentateur savait précisément ce qui se cachait derrière chaque porte, élément justement omis dans l'article du Parade Magazine. Si le présentateur ne le savait pas, alors la question aurait été dénuée de sens.

 

Cela dit, cet énoncé ne fait que s'inscrire dans la lignée de ceux consacrés à ce type de paradoxe.

 

En effet, une des premières apparitions de ce problème date de 1898 dans Probabilités de Calcul de Joseph Bertrand où il est décrit comme le paradoxe de la boîte de Bertrand.

 

 

Un énoncé actuel exempt d'ambiguïté

Il est donc préférable de se baser sur un énoncé non équivoque du problème, incluant donc expressément les contraintes du présentateur, décrit par Mueser et Granberg comme suit :

 

  • Derrière chacune des trois portes se trouve soit une chèvre, soit une voiture, mais une seule porte donne sur une voiture alors que deux portes donnent sur une chèvre. La porte cachant la voiture a été choisie par tirage au sort.
  • Le joueur choisit une des portes, sans que toutefois ce qui se cache derrière (chèvre ou voiture) ne soit révélé à ce stade.
  • Le présentateur sait ce qu'il y a derrière chaque porte.
  • Le présentateur doit ouvrir l'une des deux portes restantes et doit proposer au candidat la possibilité de changer de choix quant à la porte à ouvrir définitivement.
  • Le présentateur ouvrira toujours une porte derrière laquelle se cache une chèvre, en effet :
    • Si le joueur choisit une porte derrière laquelle se trouve une chèvre, le présentateur ouvrira l'autre porte où il sait que se trouve également une chèvre.
    • Et si le joueur choisit la porte cachant la voiture, le présentateur choisit au hasard parmi les deux portes cachant une chèvre. (on peut supposer qu'un tirage au sort avant l'émission a décidé si ce serait la plus à droite ou à gauche)
  • Le présentateur doit offrir la possibilité au candidat de rester sur son choix initial ou bien de revenir dessus et d'ouvrir la porte qui n'a été choisie ni par lui-même, ni par le candidat.

La question qui se pose alors est :

  • Le joueur augmente-t-il ses chances de gagner la voiture en changeant son choix initial ?

Ou formulé autrement, cela revient à dire :

  • Est-ce que la probabilité de gagner en changeant de porte est plus grande que la probabilité de gagner sans changer de porte ?

Ou encore :

  • Quelle est la meilleure stratégie : Faire un nouveau choix ou rester avec le choix initial ? Les chances de gain vont-elles augmenter, diminuer ou bien resteront-elles les mêmes ?

 

 

Clés pour comprendre le problème

Raisonnement par la probabilité que le présentateur apporte de l'information


Prenons le cas d’un candidat qui suit toujours la même stratégie à chaque jeu, celle de maintenir systématiquement son premier choix. Ce candidat aura donc 1 chance sur 3 de gagner la voiture. En moyenne, il gagnera donc une fois sur trois et perdra forcement 2 fois sur 3, exactement comme si le présentateur n'ouvrait pas de porte.

 

Au contraire, un candidat qui suit la stratégie inverse, changer systématiquement son premier choix, gagnera en moyenne 2 fois sur 3, en effet, lorsque le présentateur ouvre une porte deux cas de figure sont possibles:

 

  • Soit le candidat avait choisi la voiture (1 chance sur 3) et le présentateur ouvre n'importe quelle porte, n'apportant pas d'information,
  • Soit le candidat avait choisi une chèvre (2 chances sur 3) et le présentateur ouvre la porte de la seule chèvre restante, désignant de fait la porte restante comme celle cachant la voiture.

Donc faire confiance au présentateur en changeant son choix apporte 2 chances sur 3 de gagner.

 

On note au passage que le présentateur n'a absolument aucune liberté dans le fait d'apporter de l'information ou non, donc que sa volonté d'aider ou de nuire n'a aucun effet.

 

Raisonnement par les probabilités complémentaires

Lorsque le candidat choisi une porte, il y a 1 chance sur 3 que ce soit celle de la voiture, et 2 chances sur 3 qu'il y ait une chèvre derrière. Ces probabilités sont des probabilités a priori et ne changeront donc jamais pendant toute la durée du jeu. Lorsque le présentateur fait sortir une chèvre, la probabilité d'avoir une chèvre derrière la porte choisie est toujours de 2/3, et donc la probabilité que la voiture soit derrière la porte restante est également de 2/3. D'où l'intérêt pour le candidat de choisir la porte restante et de changer son choix.

 

 

Paradoxe-de-Monty-Hall---solution.png

Diagramme servant à faciliter l'explication.

 

 

Source : Wikipédia - Problème de Monty Hall [Fr]

 

Voir aussi : Le paradoxe des (trois) prisonniers

Repost0
2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 09:38

La tradition a été respectée : le pays qui construit la tour la plus haute du monde est (presque) toujours victime d'un krach. Dubaï, paradis déchu de l'immobilier avec la tour Burj, fait suite à la Malaisie, qui avait inauguré les tours Petronas à l'été 1997, juste avant la crise asiatique. En 1974, l'achèvement des tours Sears de Chicago coïncidait avec le début de la crise de stagflation. Et au début des années 1930, c'est l'Empire State Building, à New York, qui décroche le record du monde et prélude à la crise des années 1930. Cette règle souffre toutefois d'une exception : en 2004, c'est Taiwan qui construit la tour 101, sans connaître de krach. n

 

 

Source : Latribune.fr

Repost0
2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 09:22

Dans la tradition judéo-chrétienne, le mythe de la Tour de Babel conte que Nemrod, descendant de Noé, voulut édifier une grande tour qui devait atteindre le ciel.


Mais Dieu, estimant cette entreprise par trop orgueilleuse, décida de contrecarrer le projet en multipliant les langues parlées à Babylone, de telle sorte que plus personne, sur le chantier, ne puisse se comprendre, et qu'ainsi, l'édification de la grande ziggourat soit abandonnée.

 

L'interprétation de ce mythe allégorique, comme toute histoire symbolique, revêt différents aspects. L'une de ces interprétations est que pour atteindre "le ciel", c'est-à-dire Dieu (ou l'état divin, faisant de l'Homme l'égal de Dieu) il est nécessaire que tous les Hommes se comprennent et s'entendent. Sans cet entendement et cette compréhension mutuelle, les humains sont condamnés à rester divisés, et ils ne peuvent s'élever.

 

 

Le-mythe-de-la-Tour-de-Babel.jpg

 

 

Source : Agoravox.fr

Repost0
3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 16:56

Le régime politique fait référence à la manière dont le pouvoir est organisé et exercé au sein d'une entité politique donnée. Cela renvoie donc à la forme institutionnelle du pouvoir mais aussi à la pratique découlant de cette forme institutionnelle. Cela dépasse l'étude constitutionnelle (qui analyse les structures formelles d'un État) mais n'est pas non plus à confondre avec l'étude des systèmes politiques (c'est-à-dire l'étude des acteurs et des actions). L'exercice du pouvoir est très important car tout en ayant la même forme institutionnelle, des régimes politiques peuvent se distinguer en fonction de la pratique, de l'exercice du pouvoir.

 

 

Regimes-politiques-dans-le-monde--mai-2009-.png

 

Régimes politiques dans le monde (mai 2009) - (Cliquer sur l'image pour agrandir)

 

 

Républiques

 

Monarchies

 

Gouvernement militaire

 

 

Typologies

Régime totalitaire

À partir des travaux d'Hannah Arendt, Carl Joachim Friedrich et Raymond Aron nous pouvons résumer les principales caractéristiques de ce type de régimes :

  • -L'existence d'une idéologie infaillible et totalisante
  • -La vie politique, sociale et économique est régentée au niveau privé et public
  • -L'existence d'un parti unique (parti-État) qui a le monopole des moyens internes de communication de masse
  • -Une répression violente de l'opposition via une police secrète, le but étant d'incarner la terreur

 

Les régimes fascistes, nazis et soviétique peuvent être considérés comme des exemples de régimes politiques totalitaires, même si Arendt considère l'Italie fasciste de Mussolini comme un "totalitarisme non abouti".

 


Régime autoritaire

Dans les années 1960, certains régimes sont apparus, notamment au Chili (dictature du Chili) et en Espagne (régime franquiste), qu'il n'était pas possible de classifier comme régime totalitaire. Mais il ne s'agissait pas non plus de démocraties libérales. La science politique moderne a donc établi une catégorie intermédiaire, par défaut.

 

Les différences avec les régimes totalitaires sont les suivantes :

  • -Absence d'idéologie totalisante et infaillible
  • -Tolérance vis-à-vis de pouvoirs externes au parti unique sur lesquels ce dernier s'appuie : l'Église, l'armée, le patronat, la bureaucratie...
  • -Indépendance de certains pans de la vie sociale et économique, non contrôlée complètement par le pouvoir
  • -Caractère moins systématique de l'extermination violente des opposants.

 

Les différences avec les démocraties libérales sont les suivantes :

  • -Absence d'élection réelle (c'est une façade démocratique)
  • -Refus de l'alternance au pouvoir
  • -Absence de pluralisme politique
  • -Limitation des libertés publiques
  • -Non-respect de l'État de droit.

 

 

Démocraties libérales

Les principales caractéristiques de ce type de régime sont :

  • -Compétitions électorales : les élections sont régulières, se font au suffrage universel et le pluralisme politique est reconnu
  • -État de droit : les libertés fondamentales sont garanties, il y a une constitution définissant les pouvoirs des différentes branches de l'État, il y a également une séparation entre la sphère publique et la sphère privée
  • -Division en trois pouvoirs séparés : le législatif, l'exécutif et le judiciaire sont séparés et se contrôlent mutuellement
  • -Gouvernement de la majorité : la majorité est au pouvoir, la protection de l'opposition (minorité) est assurée, l'alternance est possible
  • -Séparation entre l'Église et l'État : neutralité confessionnelle de l'État, égalité de traitement entre les différents régimes religieux, pas de prise en charge totale par l'État des frais et activités des confessions religieuses.

 

Il s'agit d'un idéaltype et il est possible de trouver certaines exceptions comme en Grande-Bretagne où le Chef de l'État (actuellement la Reine) incarne aussi le chef de l'Église anglicane, ou bien comme en Belgique où l'enseignement catholique est financé par l'État Belge.

 

Source : Wikipédia - Régime politique [Fr]

 

Voir aussi : Le Système Politique - Un mode d'organisation d'un État

Repost0
1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 12:33

Le système politique est un mode d'organisation d'un État. Le système politique comprend notamment le régime politique, la structure économique, l'organisation sociale, etc.

 

Les systèmes politiques sont nombreux. On y retrouve notamment la démocratie, le monarchisme, le féodalisme, le totalitarisme, l'autoritarisme, etc.

 

 

Les types de systèmes politiques

Les systèmes politiques existants ou proposés sont multiples. Il est habituel de les classer entre régimes démocratiques et régimes autoritaires, mais dans la pratique la situation n'est pas toujours aussi tranchée.

 

Platon distingue cinq systèmes politiques correspondant à cinq formes d'âmes humaines. "S'il y a cinq formes de constitution, il doit y avoir aussi chez les particuliers cinq formes d'âme (La République, 544e). Les cinq sont : monarchie (aristocratie), timocratie (recherche des honneurs), oligarchie (recherche des richesses), démocratie, tyrannie (violence).

 


Système démocratique

Article détaillé : Démocratie.

 

La démocratie est un système caractérisé par l'appartenance du pouvoir par le peuple. Sur le plan international, la démocratie est considéré comme le système idéal à atteindre.

Exemples de régime politique démocratique

 

 

Système totalitaire

Article détaillé : Totalitarisme.

 

Le totalitarisme est un régime à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée, dans lequel l'État tend à confisquer la totalité des activités de la société. . Ce système est caractérisé par :

  • -L'autorisation de l'existence d'un seul parti (Parti Unique) contrôlant l'Etat, dirigé idéalement par un chef charismatique
  • -La présence d'une idéologie imposée
  • -Un contrôle de la population allant jusqu'à remettre en cause la liberté de penser
  • -Un monopole des moyens de communications et des forces armées
  • -Un recours à la terreur

Exemples de régimes politiques totalitaires

Plusieurs régimes à travers l'histoire ont eu des éléments totalitaristes. On peut considérer l'URSS communiste, comme un système totalitaire, tandis que plusieurs auteurs limitent cette notion à la période staliniste.

 

On retrouve plusieurs exemples à travers le temps de régime politique totalitaire :

 

 

Système autocratique

Article détaillé : Autoritarisme.

 

Les systèmes autoritaires sont, tout comme les systèmes totalitaires, des organisations arbitraires de la société qui ne laissent pas de place à la société civile. Par contre, si dans un système totalitaire on assiste à une fusion de la sphère publique et de la sphère privée, les systèmes autoritaires sont caractérisés par une exclusion des citoyens à la participation publique.

 

Bien que l'élement de la violence ne soit pas une composante systématique dans les systèmes autocratiques, souvent les deux vont de pairs.

Exemples de régimes politiques autoritaires

À travers l'histoire, on pourrait retenir entre autres le Premier Empire Français de Napoléon Ier, ou la République sociale italienne de Benito Mussolini.

 

 

Système théocratique

Article détaillé : Théocratie.

 

La Théocratie est un système politique où la légitimité politique découle de la divinité. La souveraineté y est exercée par la classe sacerdotale, qui cumule pouvoir temporel et religieux.

 

 

Système féodal

Article détaillé : Féodalité.

 

La féodalité est un système politique dont l'autorité centrale a été affaiblie ; le pouvoir souverain est attribué à des principautés, des fiefs ou des fédérations gouvernés par des seigneurs et destinés à stabiliser la région et/ou le peuple.

 

Cette organisation de la société se développa en Europe entre le cinquième et le huitième siècle, après le démembrement de l'Empire romain d'Occident. Basée sur le droit romain et le système dit de « l'hospitalité », la féodalité est propre à l'Occident européen.

 

 

Système monarchique

Article détaillé : Monarchisme.

 

Le monarchisme est une doctrine politique qui prône la monarchie, c’est-à-dire une forme de gouvernement dans laquelle l'État est dirigé par une seule personne qui représente ou exerce l'ensemble des pouvoirs. On peut distinguer plusieurs monarchismes :

 

 

Systèmes composites ou intermédiaires

  • -Corporatisme, doctrine économique et sociale basée sur le regroupement de différents corps de métier au sein d'institutions défendant leurs intérêts.
  • -Jacobinisme, doctrine politique qui défend la souveraineté populaire et l'indivisibilité de la République française. Il tient son nom du club des Jacobins parisien où ses membres, issus du mouvement du jansénisme parlementaire, s'étaient établis pendant la Révolution française, dans l'ancien couvent des Jacobins.

 

 

Source : Wikipédia - Système politique [Fr]

Repost0
23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 11:00

Galia Slayen est une jeune étudiante à l’université d’Hamilton qui a organisé la Semaine Nationale de Sensibilisation aux Troubles Alimentaires : à cette occasion, elle a fabriqué une Barbie "taille réelle" pour désacraliser ses mensurations "de rêve".

 

la-barbie-grandeur-nature-et-sa-creatrice-galia-slayen_4261.jpg

 


Si Barbie était "grandeur nature", elle mesurerait 1,82 mètre, aurait un tour de poitrine de 91,4 centimètres, un tour de taille de 45,7 centimètres et un tour de hanches de 83,8 centimètres. Galia Slayen, une étudiante qui s’est battue contre l’anorexie il y a quelques années, a voulu montrer à quoi ressemblerait une personne qui aurait effectivement de telles mensurations. Le résultat est plutôt inquiétant : la "femme" obtenue est très grande, avec des jambes interminables, une taille squelettique et une poitrine disproportionnée.

 

Le site "huffingtonpost.com" rapporte les propos de la jeune femme qui explique sa démarche. En 2007, quand elle était étudiante à l’Université d’Hamilton, elle a quitté l’équipe de Pom-Pom Girls dont elle faisait partie. Elle ne pouvait plus supporter la pression qu’elle subissait, notamment du point de vue de son physique. Désirant que ses camarades "réalisent l’importance des conséquences que peuvent avoir les troubles alimentaires et l’image du corps", elle a décidé de créer la Semaine Nationale de Sensibilisation aux Troubles Alimentaires (NEDAW).



Un mannequin grandeur nature "déformé"

Elle a donc décidé avec de fabriquer, avec du bois, un marteau, quelques clous et des outils, un mannequin d’1,82 mètre de haut. À l’aide de grillage métallique et de papier mâché, elle a pu modeler le corps étrangement proportionné de la poupée que les petites filles idolâtrent. Une fois la Barbie rembourrée et habillée, Galia s’est rendue dans un magasin de jouets et a acheté une "tête à coiffer" Barbie, pour lui procurer ce visage si facilement identifiable. La Barbie "taille réelle" était prête. À une telle échelle, le corps de la poupée, qui paraissait svelte et harmonieusement galbé quand elle mesurait 20 centimètres, est devenu squelettique et déformé.

 

Pour dénoncer le contraste entre le fantasme de ces mensurations idéalisées et la réalité qu’elles incarnent, Galia a également fait le choix de mettre en scène sa création avec de vrais habits. "J’ai mis mes anciens vêtements à Barbie. La jupe qu’elle porte encore aujourd’hui est un souvenir de qui j’étais quand je la portais, et que je me battais contre l’anorexie. Je l’ai mise à Barbie pour me souvenir que ce à quoi elle ressemble, et ce à quoi je ressemblais, n’est ni sain ni 'normal'."


Un symbole qui dénonce le culte de la perfection

La poupée est donc un réel symbole pour Galia, qui se sert de ce modèle pour exprimer le mal-être que peuvent ressentir les anorexiques quand elles ne se perçoivent plus telles qu’elles sont. "Le rôle de ma Barbie est simple", explique la jeune femme. "Elle attire l’attention des spectateurs et fait surgir des questionnements qui restaient dans le silence." Voilà maintenant quatre ans que Galia Slayen ressort sa poupée géante à l’occasion de la NEDAW. Elle sensibilise les gens à l’image du corps et aux troubles alimentaires, en particulier l’anorexie.

 

Pour la jeune femme, il est primordial de montrer que les poupées Barbie, que les petites filles idéalisent quand elles sont enfants, ne sont en rien l’image que leur corps pourra avoir quand elles deviendront adultes. Malgré leur apparence humaine, elles n'illustrent pas la réalité : une femme proportionnée comme une poupée Barbie serait par exemple dans l'incapacité de se déplacer autrement qu'à quatre pattes.

 

À travers l'exemple de la Barbie qui sert de modèle à de nombreuses petites filles, Galia dénonce le culte de la perfection. Véhiculé dès l’enfance, celui-ci peut fausser les perceptions intimes des adolescents et jeunes adultes au point de leur infliger un mal-être susceptible de se prolonger dans le temps.

 

Source : Gentside.com

Repost0
8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 18:43

Des scientifiques ont fait une découverte importante : ils ont découvert quelle partie du cerveau fait que l'on se conforme aux attentes du groupe et à sa « pression ».

 

Mieux : les chercheurs peuvent ainsi arriver à contrôler ce conformisme auprès de volontaires en utilisant de puissantes impulsions électromagnétiques. Ces impulsions permettent donc de modifier l'activité dans la petite région du cerveau concernée.

On pense que cette partie du cerveau provient de notre lointaine évolution : elle est là pour corriger nos actions lorsqu'on n'est plus « en phase » avec le groupe.

 

Les expériences ont pu montrer au passage que certains individus sont plus conformistes que d'autres.

 

Suspendre ce mécanisme permet de penser et d'agir différemment. On pourrait donc tout à fait développer des médicaments ou des techniques de modifications comportementales afin d'accroître ou décroître le conformisme chez les gens.

On peut également doser notre dopamine interne pour modifier notre conformisme, mais l'usage est controversé, car des sociétés pourraient s'en servir pour n'avoir que des employés modèles...

 

 

Source : Sur-la-toile

Repost0
13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 17:31

Un sociologue français, Antoine Bueno, a repris de manière froide la culture et les habitudes de vie des innocents nains de Peyo. Le pire est que cet auteur adore ces personnages de bandes dessinées, mais que cela lui a permis d'éclairer l'étrange société dans laquelle ils étaient nés : la France des années 50. Dans son ouvrage, le « petit livre » (pas dédicacé par Peyo), il avoue avoir trouvé les éléments suivants. 

1- Antisémitisme : le méchant sorcier Gargamel, décrit comme horrible, sale, avec un nez fourchu et qui est fasciné par l'argent. La caricature typique du juif de l'époque. 
2- Socialisme : les Schtroumpfs n'ont pas de notion de propriété et font tout ensemble; 
3- Stanilisme : le chef est un barbu qui se distingue par son chapeau... rouge. 
4- Nazisme : aucune entente avec le « juif » Gargamel et son chat 
5- Racisme : dans un des épisodes, les Schtroumpfs deviennent noirs … et méchants. Ils sont réduits à l'état de primitifs. 
6- Sexisme : la seule "femelle" est blonde et se comporte de manière caricaturale.

 

 

Source : Sur-la-toile.com

Repost0