24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 22:44

Cantonnée traditionnellement au rôle d’épouse et de mère, la femme japonaise commence, tout doucement et malgré la réticence des familles, à se rapprocher du modèle occidental. Son niveau d’éducation augmente. Cependant, aujourd’hui, il est rare qu’une fille poursuive de longues études choisies dans l’optique d’une carrière professionnelle ambitieuse. Les études sont bien souvent envisagées soit comme l’occasion de s’amuser et de rencontrer des amies, soit comme le moyen de faire « un bon mariage » en rencontrant, sur le lieu de travail obtenu après le diplôme, des hommes cultivés et ayant un salaire intéressant. La grande majorité des filles se dirige vers des cursus courts, en « gestion de la maison », lettres et sciences humaines, comptabilité, secrétariat ou santé. Elles y sont incitées par tout le système éducatif, qui reflète, dès le primaire, la tradition de séparation des sexes : les filles suivent des cours d’arts ménagers ; la jupe de l’uniforme est obligatoire, été comme hiver ; dans les écoles mixtes, l’appel des présences en classe se fait sur des registres séparés et commence toujours par les garçons.

 

Jusqu’à une époque très récente, les femmes s’arrêtaient de travailler après le mariage ou après la naissance du premier enfant. Avec l’arrivée de la crise économique, les ménages ont tout intérêt à ce que la femme travaille. Même ainsi, la japonaise travaille le plus souvent à temps partiel ou en intérim. La loi de 1987 sur l’égalité des sexes sur le marché du travail n’a pas empêché qu’une continue de toucher entre 30 et 50% de moins qu’un homme, et que lorsqu’elle est enceinte, on la pousse à démissionner.

 

Peu de femme obtiennent des postes à haute responsabilité, dans quelques domaines que ce soit. Plusieurs exceptions notables sont à retenir : le monde des affaires (des femmes sont à la tête notamment de grands groupes de cosmétiques) et de la politique (cinq ministres femmes).

 

Sachant que, plus qu’ailleurs, au Japon, les femmes demeurent responsables des taches domestiques et de l’éducation des enfants, il n’est pas étonnant qu’elles soient de plus en plus nombreuses à n’avoir plus envie de se marier, privilégiant leur carrière et préférant rester célibataires, ou au moins sans enfant.

 

 

Extrait de l’agenda Pika éditions 2006

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