31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 16:03

Le syndrome du voyageur est un trouble psychique généralement passager que rencontrent certaines personnes confrontées à certains aspects de la réalité du pays visité, par exemple l'abondance d'œuvres d'art (syndrome de Stendhal), de symboles religieux (syndrome de Jérusalem), etc. Il est différent du voyage pathologique au cours duquel un sujet entreprend un voyage motivé par un contexte psychiatrique.

 

 

Caractères généraux

Il est caractérisé par un certain nombre de symptômes psychiatriques comme des états délirants aigus, des hallucinations, un sentiment de persécution (conviction délirante d’être victime de préjudices, d’agressions, de l’hostilité d’autrui), une déréalisation, une dépersonnalisation, de l'anxiété, et également des troubles à expression corporelle comme des vertiges, une tachycardie, des sueurs, etc.

 

En fait, le tableau clinique observé est assez variable, mais il a la caractéristique de survenir au cours d'un voyage qui confronte le voyageur à des choses inconnues de lui, qu'il n'a pas anticipées, alors que ces symptômes là n'existaient pas avant le voyage et qu'ils disparaissent avec un retour dans le milieu habituel. Cela le différencie du voyage pathologique dans lequel ce sont des troubles psychiatriques pré-existants qui conduisent à accomplir un voyage, généralement dans un contexte délirant.

 

Plusieurs syndromes du voyageur ont été décrits, dans différents contextes, avec des sources plus ou moins importantes.

 

 

Syndrome de Stendhal

- Article détaillé : Syndrome de Stendhal.

Le Syndrome de Stendhal ou syndrome de Florence se manifeste chez des personnes qui, exposées à une abondance d'œuvres d'art, se retrouvent face à leur conception artistique et à la grandeur physique et morale des œuvres. Il a été décrit par Stendhal qui le premier, en 1817, dans ses carnets de voyage, a fait la description de ce que lui-même a ressenti en sortant de la Basilique Santa Croce à Florence.

 

« J'étais dans une sorte d'extase, par l'idée d'être à Florence, et le voisinage des grands hommes dont je venais de voir les tombeaux. Absorbé dans la contemplation de la beauté sublime, je la voyais de près, je la touchais pour ainsi dire. J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »

 

Aujourd'hui, les hôpitaux de Florence reçoivent toujours des patients présentant de tels états et le terme de syndrome de Stendhal a été consacré par une étude publiée en 1992.

 

 

Syndrome de Jérusalem

Il est équivalent au syndrome de Stendhal, à ceci près qu'il ne se rapporte pas aux œuvres d'art, mais au sens religieux révélé lors du pèlerinage dans la ville sainte des trois monothéismes, Jérusalem.

 

1200 personnes auraient ressenti ce syndrome, à des degrés divers, entre 1980 et 1993, et une quarantaine de personnes sont hospitalisées chaque année à l'hôpital de Kfar Shaul.

 

À l'approche de l'an 2000, la fréquence de ce syndrome avait suscité une inquiétude particulière de la police et des milieux médicaux face à une recrudescence d'illuminés et de pathologies hallucinatoires, qui s'est toutefois révélée quelque peu exagérée : le nombre de cas déclarés ne fut pas bien supérieur à celui enregistré dans les années « normales ».

 

En ce qui concerne la composition sociale des victimes de ce syndrome, 66 % étaient de confession juive, 33 % chrétiens et les 1 % restants sans religion sur les 470 personnes hospitalisées à Kfar Shaul entre 1980 et 1993. Cette pathologie ne touche d'ailleurs pas que les seuls touristes et pèlerins, mais aussi des résidents de Jérusalem.

 

Les cas sont le plus souvent enregistrés aux abords des grandes fêtes religieuses (Noël, Pâques, Pessah, etc.), et durant les mois chauds de juillet et août.

 

Les principaux symptômes ressentis sont les suivants : anxiété et stress, désir d'isolement, obsession de se purifier le corps (ablutions systématiques, taille des ongles), confection de toges à partir de draps, déclamation de passages de la Bible et chants sacrés, proclamation de sermons, hallucinations, etc.

 

Un film israélien éponyme de 2008, avec Lionel Abelanski et Dan Herzberg, traite de ce syndrome. La Plus grande histoire jamais ratée, 16e épisode de la saison 21 de la série télévisée Les Simpson diffusée en 2010, évoque largement le sujet : Homer Simpson, entre autres personnages, étant atteint du syndrome.

 

 

Syndrome de Paris

- Article détaillé : Syndrome de Paris.

Le syndrome de Paris (パリ症候群, Pari shōkōgun ) toucherait plus particulièrement les touristes japonais qui, ayant une vision idéalisée de la ville — le Montparnasse des Années folles ou le Paris d’Amélie Poulain — sont très déçus par la réalité et déstabilisés par le fossé culturel existant entre la France et le Japon.

 

Le terme « syndrome de Paris » se trouve dans un ouvrage paru en 1991 et écrit par le Docteur Hiroaki Ōta (太田 博昭 ), psychiatre du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Il y analysait le trop fort décalage entre l’image que se font les Japonais de la France et la réalité. Les magazines japonais consacrés à Paris idéaliseraient la capitale française, beaucoup plus sale et désordonnée que les villes japonaises. Le docteur Ōta est le premier à avoir ouvert une consultation spécialisée pour les Japonais, et cela depuis 1989.

 

Le comportement et le langage démonstratifs des Français sont parmi les éléments les plus insupportables aux yeux des Japonais. Exprimer ouvertement son point de vue, interrompre son interlocuteur, être en désaccord et le faire savoir sont des attitudes contraires à l’éthique japonaise. Les femmes sont les plus touchées et supportent mal l’attitude trop « latine », trop entreprenante de certains Français. Le syndrome peut aller dans de rares cas jusqu’à l’hospitalisation et le rapatriement.

 

De 1988 à 2004, 63 patients ont été hospitalisés dans le service du docteur Ōta : 29 hommes et 34 femmes, la moitié entre 20 et 30 ans. Après un traitement d'une durée moyenne de deux semaines, tous ont été rapatriés, de préférence avec un membre de leur famille. Sur ces 63 patients, 48 présentaient des troubles schizophréniques ou psychotiques, 15 présentaient des troubles de l'humeur.

 

Eriko Thibierge-Nasu, psychanalyste explique que « la revendication et la subjectivité sont vécues comme des agressions par les Japonais. Extérioriser un avis, dire ouvertement « je ne suis pas d’accord », c’est quelque chose qu’ils ne comprennent pas ». Philippe Adam, auteur du Syndrome de Paris, affirme qu’on « rend assez mal aux Japonais l’affection qu’ils portent pour la France ». Sa nouvelle a fait l’objet d’une adaptation au cinéma par la réalisatrice japonaise Saé Shimaï (島井 佐枝, Shimai Sae ) en 2008.

 

À l'été 2011, vingt personnes auraient été concernées par ce syndrome, la plupart japonaises ; six ont dû être rapatriées.

 

 

Syndrome indien

Il concerne les touristes se rendant en Inde, pays dans lequel tous leurs repères n’ont plus cours. La foule, le bruit, les odeurs, la pauvreté, les excès du climat (mousson, chaleur…), l’omniprésence de la mort et du mysticisme provoquent, dans le meilleur des cas, une folle envie de fuir, mais peuvent également engendrer un vacillement de la personnalité parfois accompagné de troubles psychiatriques importants, notamment un sentiment océanique. Normalement, ces symptômes cessent lorsque les personnes touchées rentrent chez elles.

 

 

Source : Wikipédia - syndrome du voyageur [Fr]

Repost0
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 18:05

Le Grand Géocoucou, parfois aussi appelé Géocoucou de Californie (Geococcyx californianus), est une espèce d'oiseaux coureurs nord-américains de la famille des cuculidés qui compte, entre autres, les coucous.

 

Les habitudes terrestres du géocoucou lui ont valu le nom de « coureur de route » en anglais (Roadrunner) et en espagnol (Correcaminos) ; il est de fait plus apte à la course qu'au vol. Omnivore et opportuniste, il présente de nombreuses adaptations aux milieux arides. Il lui arrive de réaliser un parasitisme de couvée, mais pas d'une manière systématique comme le Coucou gris.

 

Cet oiseau à l'aspect longiligne et au plumage strié, pourvu d'une longue queue et doté d'une crête qu'il tient souvent érigée, est une figure connue en Amérique du Nord, que ce soit dans le bestiaire rituel de peuples amérindiens ou comme symbole de plusieurs organismes américains. Le Grand Géocoucou est devenu mondialement célèbre depuis le succès du personnage de Bip Bip dans le dessin animé Bip Bip et Coyote.

 

 

road-runner-1.jpg

 

Géocoucou de Californie

Grand Géocoucou en pleine course

 

 

Caractères distinctifs

Le Grand Géocoucou a une allure typée difficile à confondre. Sa grande taille, sa crête foncée souvent dressée, son bec fort, sa grande queue, ses pattes longues et fortes et ses habitudes terrestres le distinguent de toutes autres espèces d'oiseaux. Il hoche souvent la queue, en la relevant rapidement puis en la rabaissant lentement. Les iris de ses yeux sont jaunes.

 

Le Grand Géocoucou est morphologiquement adapté à la locomotion terrestre. Comparée aux autres membres arboricoles de la famille des cuculidés, notamment la sous-famille des Neomorphinae, la masse musculaire associée aux pattes est plus développée et assure une plus grande puissance et un meilleur équilibre lors de la course. Les doigts des pattes, plus flexibles, permettent à l'oiseau autant d'aisance sur le sol que perché sur une branche.

 

L'allure générale singulière et comique du géocoucou fait de lui l'espèce la plus caractéristique de l'avifaune des milieux arides américains.

 

 

Mensurations

La longueur moyenne du Grand Géocoucou est de 58 cm, variant entre 52 et 62 cm, pour une envergure moyenne 56 cm. La longueur moyenne de la queue est de 29 cm. La longueur du tarse varie de 58 à 62 mm et celle du culmen (arête supérieure du bec) de 33 à 35 mm.

 

La masse moyenne des adultes est de 376 g, avec un minimum de 220 g et un maximum de 540 g. Une importante variation de masse existe, les populations de l'ouest étant de plus grande taille que celles de l'est.

 

 

Locomotion

Course

Le Grand Géocoucou peut maintenir une vitesse à la course d'au moins 30 km à l'heure sur de longues distances. Lorsqu'il court rapidement, il place sa tête et sa queue parallèlement au sol, et utilise sa queue comme gouvernail pour l'aider à changer de direction. Il préfère courir dans les endroits dégagés, comme les routes, les sentiers bien tassés et les lits de rivières asséchées plutôt que dans la végétation dense.

 

Vol

Le géocoucou vole peu. Il plane en s'élançant d'un perchoir – un arbre ou une construction humaine. Il est plus rare de le voir voler entre des perchoirs potentiels sur de courtes distances de 4 ou 5 mètres.

 

 

Alimentation

Le géocoucou est un omnivore opportuniste. Il se nourrit de presque tous les petits animaux et insectes qu'il peut attraper : lézards, petits serpents, scorpions, mygales et autres araignées, mille-pattes, rongeurs (souris, sigmodons, spermophiles, campagnols), jeunes lapins, petits oiseaux et leurs œufs, divers insectes (criquets, sauterelles, coléoptères, chenilles, fourmis, abeilles, guêpes), escargots, crapauds ; il se nourrit même de jeunes chauves-souris. Il lui arrive parfois de se nourrir de charognes.


Il consomme à l'occasion des fruits d'opuntia et de rhus. Il frappe les fruits d'opuntia au sol afin d'en enlever les épines. Fruits et graines peuvent représenter jusqu'à 10 % de son régime alimentaire.

 

Il recherche généralement sa nourriture dans des zones dégagées de végétation. Il explore parfois les buissons et les arbres de faible hauteur, glanant çà et là les invertébrés qu'il y trouve avec toutefois moins d'agilité que lorsqu'il est au sol. Il capture aussi les oiseaux qu'il trouve aux mangeoires, aux nichoirs d'oiseaux et dans les filets japonais.

 

Les oiseaux capturés sont partiellement ou totalement déplumés avant d'être consommés. Les scorpions sont saisis par la queue. Les petits mammifères sont tués d'un coup de bec à la base du crâne. Généralement, il étourdit ou tue les plus grosses proies (mammifères, reptiles) en les frappant rudement au sol de façon répétée tout en les tenant fermement avec son bec. On a compté, dans ce cas, jusqu'à 21 coups à la minute. Comme il avale ses proies entières, ce martelage a pour principale fonction de les démembrer pour les rendre plus faciles à avaler.

 

 

crotale---Sistrurus-catenatus.jpg

Les crotales (ici, Sistrurus catenatus) sont sans conteste les proies les plus dangereuses du Grand Géocoucou.

 


La prouesse la plus spectaculaire du Grand Géocoucou est sans doute sa capacité à maîtriser et tuer les crotales. W. Meinzer décrit, photographies à l'appui, comment le volatile s'y prend pour terrasser des crotales (Sistrurus catenatus, Sistrurus miliarius) d'une taille pouvant aller jusqu'à 60 cm de long. L'oiseau, s'accroupit et, les ailes tombantes, commence par tourner autour du reptile lové afin de mettre sa vitesse à l'épreuve. Au moment où le serpent s'élance pour frapper le géocoucou, celui-ci se replie avec rapidité pour aussitôt après se jeter sur sa proie, momentanément vulnérable, et la saisir par la tête. Le géocoucou frappe vigoureusement le crotale au sol pendant plusieurs minutes, après quoi il l'avale ou l'emporte pour nourrir ses petits. Un couple de géocoucous peut unir ses efforts pour terrasser un crotale. Les deux oiseaux tournent alors ensemble autour du serpent en attendant une ouverture. Le premier qui en a l'opportunité bondit sur le serpent et le tue.


 

Geococcyx californianus

 

Grand Géocoucou

 

 

Source : Wikipédia - Grand Géocoucou [Fr]

Repost0
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 17:09

Le camouflage Dazzle, aussi connu sous le nom de Razzle Dazzle aux États-Unis (Dazzle signifiant « embrouiller » en anglais) et sous celui de camouflage disruptif, était une technique de camouflage destinée à protéger un navire des tirs d'artillerie et de torpilles, en empêchant l'adversaire d'estimer avec précision sa position et son cap. Attribué à l'artiste Norman Wilkinson, ce camouflage repose sur un motif complexe formé d'un enchevêtrement de lignes irrégulières et de couleurs très contrastées, afin de briser la silhouette du navire.

 

Très utilisé à la fin de la Première Guerre mondiale et avec moins de succès pendant la Deuxième Guerre mondiale, il devint rapidement obsolète à cause des progrès réalisés dans la télémétrie et de l'avènement d'une nouvelle technique de détection : le radar.

 

 

Mécanisme

L'objectif de ce camouflage n'est pas de dissimuler le navire, mais d'empêcher l'adversaire d'identifier avec précision le type de navire, ses dimensions, sa vitesse et son cap. Son efficacité repose sur l'illusion d'optique créée par des motifs entrecroisés, qui perturbent la vision d'un observateur utilisant un télémètre mécanique (outil utilisé par l'artillerie navale pour évaluer la distance de tir). En pratique, un observateur serait incapable de déterminer s'il voit la proue ou la poupe, et il lui serait tout autant difficile de dire si le navire se rapproche ou s'éloigne.

 

Les appareils de visée de l'époque étaient des instruments d'optique basés sur le principe de coïncidence. L'observateur devait régler l'appareil de façon à ce que les deux facettes de l'image projetée dans l'oculaire par un jeu de miroirs se rejoignent parfaitement, afin de donner une seule image du navire ennemi. Une réglette donnait alors la distance séparant le navire de l'observateur. Les motifs Razzle Dazzle avaient pour but de perturber la vue de l'observateur au moyen d'une illusion d'optique, et de l'empêcher de reconstituer une image cohérente dans l'appareil : même lorsque les deux facettes étaient correctement alignées, l'enchevêtrement de lignes brisées du camouflage donnait l'impression que l'image finale était mal reconstituée.

 

Ce subterfuge se montrait surtout efficace pour contrer la menace des sous-marins, leurs périscopes étant équipés d'organes de visée similaires à ces appareils. De surcroît, certains camouflages représentaient une fausse vague à la proue, afin de rendre plus difficile l'estimation de la vitesse.

 

 

Origine

L'origine du concept est attribuée à Sir Norman Wilkinson, peintre de profession et lieutenant réserviste dans la Royal Navy pendant la Première Guerre mondiale. À cette époque, les U-boote allemands mettent à mal le commerce maritime des Alliés, en procédant à la destruction systématique de leurs navires marchands (voir Bataille de l'Atlantique de 1917). Assigné à diverses missions de patrouille sous-marine et de déminage, le lieutenant Wilkinson apprend en avril 1917 les ravages causés par les U-boote, dont l'activité venait de s'intensifier. Il réfléchit alors à un moyen de soustraire les navires à la vue des périscopes. Constatant qu'aucune technologie ne permettrait un tel artifice, il eût l'idée de recourir à des motifs en lignes brisées pour décorer les navires, et ainsi embrouiller les sous-mariniers.

 

L'amirauté britannique, alors en recherche d'un moyen d'empêcher les attaques répétées des sous-marins allemands, avait déjà testé de nombreux camouflages différents (tel que le rose Mountbatten), sans grand succès. Elle fut rapidement séduite par l'idée du camouflage Dazzle, et le navire marchand SS Industry fut le premier à être peint de la sorte, afin d'en tester l'efficacité. Le test fut concluant et cette innovation fut immédiatement adoptée par l'amirauté, qui créa une unité de camouflage spécialisée à la tête de laquelle elle plaça le lieutenant Wilkinson. Installé dans les studios de la Royal Academy of Arts de Londres et aidé par deux douzaines d'artistes et d'étudiants de l'académie (camoufleurs, modélistes, préparateurs de plans de construction), il avait pour mission de créer les schémas, de les appliquer à des modèles et de les soumettre à la critique d'observateurs expérimentés. Ceux-ci disposaient d'un studio aménagé pour recréer les conditions d'observation au périscope. Enfin, les schémas retenus devaient servir à préparer les plans définitifs destinés aux artistes à quai. Le plus célèbre d'entre eux était le peintre vorticiste Edward Wadsworth, qui supervisa le camouflage de plus de deux cent navires militaires, et qui immortalisa ses créations sur des toiles après la guerre.

 

Dans une conférence de 1919, Norman Wilkinson expliquait ceci :

« L'objectif de ces motifs n'était pas tant de faire échouer les tirs de l'adversaire, mais de l'induire en erreur, lorsque le navire était visé, quant à la position exacte sur laquelle il devait faire feu. [Le Dazzle était] une façon de produire un effet d'optique par lequel les formes habituelles d'un navire sont brisées par une masse de couleurs fortement contrastées, augmentant ainsi la difficulté pour un sous-marin de décider sur quelle trajectoire attaquer le navire... Les couleurs les plus utilisées étaient le noir, le blanc, le bleu et le vert... Lors de la conception d'un schéma, les lignes verticales étaient à éviter. Les lignes inclinées, courbées et les rayures sont de loin les meilleures et engendrent une plus grande distorsion de l'image. »

 

 

Première Guerre mondiale

Le Razzle Dazzle fut employé par les britanniques dès août 1917, avec le camouflage du navire marchand HMS Alsatian. Protéger les navires marchands était une priorité, car ils étaient la cible privilégiée des sous-marins allemands. Le camouflage fut ensuite rapidement étendu à l'ensemble des navires de guerre, et à la fin 1917, plus de 400 navires avaient été repeints de la sorte.


Le Dazzle fut également adopté par des marines d'autres nations. Le peintre impressionniste Everett Warner, familier avec les techniques de camouflage testées par l'armée américaine, inventa un concept similaire et le proposa à l'US Navy. Celle-ci jugea l'idée intéressante et l'intégra en 1918 dans son arsenal de techniques de camouflage, en plaçant Warner à la tête d'une unité de recherche, comme cela avait été fait avec son homologue britannique. L'US Navy aura d'ailleurs pris soin d'engager le lieutenant Wilkinson en tant que consultant pendant un mois à Washington, afin de mettre leurs idées en commun.

 

La généralisation de cette technique stimulera les recherches scientifiques ultérieures sur le camouflage Dazzle, recherches qui avaient été insuffisantes dans la marine britannique. Ces études portaient essentiellement sur l'impact des différents types de motifs et sur l'efficacité des couleurs utilisées (avec pour facteurs la réflexion lumineuse, la teinte et la saturation).

 

Durant les deux guerres mondiales, d'anciens paquebots de ligne, propriétés de compagnies maritimes civiles telles que la Cunard Line, furent réquisitionnés et intégrés dans la flotte britannique, pour soutenir l'effort de guerre. Ces navires auxiliaires furent équipés de pièces d'artillerie et repeints en Razzle Dazzle. Le RMS Empress of Russia, de la compagnie de transports de passagers Canadian Pacific Steamships, en est un exemple.

 

 

Entre-deux-guerres

Bien que très utilisé à la fin de la Première Guerre mondiale, il tomba en désuétude durant l'entre-deux-guerres, notamment pour la connotation négative que lui prêtait l'amirauté britannique. Celle-ci affirma que ce camouflage n'avait pas d'effet significatif sur les tirs de sous-marins, et qu'il était préférable de revenir à une peinture plus sobre. Si l'efficacité du camouflage Dazzle n'a effectivement jamais été véritablement démontrée, il a tout de même eu le mérite d'améliorer le moral de l'équipage. Il a également eu un impact positif auprès des civils ; voir des centaines de navires colorés à quai était une première dans l'histoire maritime.

 

 

Deuxième Guerre mondiale

Ce camouflage sera à nouveau utilisé au cours de la Deuxième Guerre mondiale, mais de façon beaucoup moins généralisée. En effet, les progrès réalisés dans les systèmes de détection (notamment le radar) ont rendu ce camouflage obsolète. Qui plus est, la montée en puissance de l'aviation constituait une nouvelle menace pour les navires de guerre, et les couleurs vives et colorées de leur coque facilitaient leur repérage depuis le ciel (jaune, violet, vert clair, etc.).

 

Vers la fin de la guerre, l'US Navy initia un programme de camouflage à grande échelle, qui visait tous les cuirassés de la classe Tennessee et quelques porte-avions de la classe Essex. En effet, une fois la menace de l'aviation japonaise écartée, ce sont les sous-marins qui sont revenus sur le terrain stratégique. Le camouflage Dazzle redevenait nécessaire, et chaque schéma devait passer par un protocole d'évaluation avant d'être validé et appliqué en série.

 

 

bateau-dazzle.jpg

 

Razzle Dazzle

 

bateau furtif dazzle

 

Camouflage Dazzle

 

camouflage Razzle Dazzle

 

 

Source : Wikipédia - Camouflage Dazzle [Fr]

Repost0
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 15:35

Les deux satellites Echo ont été construits par la NASA dans le cadre de la première expérimentation de satellites de communications. Chaque engin était un satellite ballon passif, dont la surface métallisée permettait la réflexion des ondes hertziennes. Deux points à la surface de la terre pouvaient ainsi être mis en relation via un rebond sur le satellite.

 

 

Echo 1A

Suite à la perte de Echo 1 (échec du lanceur Delta, le 13 mai 1960), Echo 1A (souvent appelé Echo 1) fut lancé et placé en orbite basse le 12 août 1960. Ce ballon de 100 pieds de diamètre (30,1 mètres) avait une enveloppe en Mylar (ou PET) métallisé d'une épaisseur de 0,127 mm. Il permit la transmission intercontinentale de communications téléphoniques, radio et télévisées. Depuis le sol, Echo 1A apparaissait plus brillant que la plupart des étoiles. Il rentra et se consuma dans l'atmosphère le 24 mai 1968.

 

 

ECHO-1-le-premier-satellite-de-communications-actif.jpg

 

 

Echo 2

Echo 2 était un ballon en Mylar métallisé de 41,1 mètres de diamètre dont le système de gonflage était amélioré de manière à rendre la surface plus lisse et plus sphérique. Il fut mis en orbite le 25 janvier 1964 par un lanceur Thor Agena. Il fut utilisé à des fins de communications, ainsi que pour l'étude de la dynamique des engins spatiaux et la géodésie. La NASA abandonna les systèmes de communications passifs après Echo 2. Le ballon rentra dans l'atmosphère le 7 juin 1969.

 

 

Echo-2.jpg

 

 

Utilisation militaire

Le programme Echo fournit des points de référence permettant la localisation précise de la ville de Moscou, rendue nécessaire par le développement de missiles balistiques intercontinentaux.

 

 

Source : Wikipédia - Echo (satellite) [Fr]

 

Voir aussi :

Telstar 1, le premier satellite de communications actif, lancé en 1962.

PAGEOS, un projet de ballon similaire, lancé en 1966.

Repost0
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 14:53

Le Poisson-fantôme robuste (Solenostomus cyanopterus) est un poisson téléostéen aux nageoires étalées comme des ailes. On le rencontre principalement dans une profondeur maximum de 25m.

 

On le retrouve dans l'Indo-Pacifique, dans la mer Rouge, au sud de l'Australie, au Japon, en Afrique de l'est et dans les îles Fidji. C'est un poisson benthique qui se nourrit de petits crustacés. Il mesure environ 12 cm.

 

 

Poisson-fantome-robuste--Solenostomus-cyanopterus-.jpg

 

 

Poisson-fantome.png

 

 

Poisson-fantome-robuste.png

 

 

Une autre espèce : Solenostomus paradoxus

 

Solenostomus-paradoxus.jpg

 

 

Sources :

Wikipedia - Solenostomus cyanopterus [Fr]

Wikipedia - Solenostomidae [Fr]

Repost0
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 14:43

Voiture-avec-une-porte-retractable.jpg

 

 

 
 

Source : Bitrebels.com

Repost0
26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 16:51

Le Ménure superbe (Menura novaehollandiae) est une espèce d'oiseau-lyre originaire d'Australie.

 

 

Description

Il mesure environ 1 m de long, avec un plumage brun sur la partie supérieure du corps, gris foncé dessous, les ailes sont arrondies et les jambes fortes. C'est la plus longue et le troisième plus lourde espèce de tous les passereaux.

 

Le mâle est porteur de la plus élégante de toutes les queues d'oiseaux. La queue a seize plumes avec les deux plumes les plus périphériques plus voyantes et contrastées que les autres donnant à l'ensemble une forme de lyre. Il faut sept ans pour que la queue se développe pleinement. Pendant la parade nuptiale, le mâle renverse sa queue sur sa tête, ses plumes en éventail pour former un auvent blanc argenté. Les jeunes mâles et les femelles ont les plumes de la queue brunes qui servent à les camoufler sur le sol de la forêt.

 

C'est l'un des deux oiseaux-lyres de la famille des Menuridae, l'autre étant le plus rare Ménure d'Albert. Le ménure superbe a une capacité extraordinaire à imiter correctement une grande variété de sons. Les deux sexes chantent mais les mâles le font plus fort et plus souvent.

 

 

Reproduction

Ils se reproduisent au milieu de l'hiver. Les mâles adultes se mettent à chanter une demi-heure avant le lever du soleil perchés sur une branche dans la forêt. Il chante moins souvent à d'autres moments de l'année, mais on peut parfois l'entendre les jours de pluie ou de brouillard.

 

Pendant la saison de reproduction, les femelles adultes reproductrices et les mâles défendent des territoires distincts et seules les femelles prennent soin des jeunes. Une femelle peut rendr visite à plusieurs mâles avant de s'accoupler, mais on ne sait pas si elle s'accouple une ou plusieurs fois. La femelle pond un seul œuf et construit un nid en forme de dôme qu'elle camoufle souvent avec des fougères ou dela mousse. Le poussin passe environ neuf mois avec la femelle avant de devenir indépendant.

 

 

Répartition

Espèce endémique australienne, on trouve le ménure superbe dans les forêts du sud-est de l'Australie, du sud du Victoria au sud-est du Queensland

 

 

Le-Menure-superbe--Menura-novaehollandia-.jpg

 

 

L-oiseau-lyre.jpg

 

 

 

 

Si cet oiseau peut imiter plus d'une vingtaine de chants d'oiseau, ce qui est déjà pas mal, il peut surtout imiter à peu près tout ce qu'il entend. Du déclic d'appareil photo à la tronçonneuse.

 

 

Source : Wikipédia - Ménure superbe [fr]

Repost0
26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 16:18

L’élysie émeraude (Elysia chlorotica) est une espèce de limace de mer, un gastéropode opisthobranche marin.

 

Cette limace de mer ressemble à un nudibranche, mais n'appartient pas à ce sous-ordre de gastéropodes. C'est en fait un membre d'un sous-ordre voisin, les sacoglosses.

 

L'élysie émeraude est le premier animal découvert capable de « réaliser » la photosynthèse dans des chloroplastes « volés » (kleptoplastie) à une algue ; elle peut ainsi vivre jusqu'à dix mois grâce à la seule lumière du jour, sans autre apport nutritif.

 

 

Description

Cette espèce est généralement de couleur verte, mais peut aussi être rougeâtre ou grisâtre, avec de petites tâches blanches ou rouges éparpillées sur le corps. Ses flancs parapodiaux sont élargis et donnent à l'animal un aspect semblable à une feuille d'arbre. Ils peuvent être déployés si le rayonnement solaire est faible, ou repliés s'il est trop fort. E. chlorotica peut atteindre 6 cm de longueur, sa taille moyenne se situe néanmoins entre 2 et 3 cm.

 

 

Répartition géographique

Son aire de répartition s'étend le long de la côte est de l'Amérique du Nord, de la Nouvelle-Écosse à la Floride. Elysia chlorotica vit en eaux peu profondes du littoral (0 à 0,5 mètres de profondeur).

 

 

Mœurs

Cette limace de mer littorale utilise des chloroplastes de l'algue hétéroconte Vaucheria litorea pour produire une grande partie de l'énergie dont elle a besoin. E. chlorotica acquiert les chloroplastes en mangeant cette algue et les stocke dans les cellules qui tapissent son intestin; ces chloroplastes fournissent à leur hôte les produits de la photosynthèse. Bien que les chloroplastes survivent pendant toute la durée de vie du mollusque (environ 10 mois), ils ne sont pas transférés à sa descendance.

 

Puisque l'ADN chloroplastique code seulement 10 % des protéines nécessaires à une photosynthèse fonctionnelle, les scientifiques ont recherché dans le génome de E. chlorotica des gènes permettant la photosynthèse et la survie des chloroplastes. Ils ont trouvé un gène d'algue, psbO (un gène nucléaire codant une protéine à manganèse stabilisatrice à l'intérieur du photosystème II) dans l'ADN de la limace de mer, identique à la version algale. Ils en ont conclu que le gène avait probablement été acquis par un transfert horizontal de gènes, puisque qu'il est déjà présent dans les œufs et dans les cellules germinales de E. chlorotica.

 

 

L-elysie-emeraude.jpg

image credit: newscientist.com

 

 

Elysia-chlorotica.jpg

image credit: gawker.com

 

 

Source : Wikipédia - Elysia chlorotica [Fr]

Repost0
26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 15:21

Le General Sherman est un séquoia géant situé dans le parc national de Sequoia (Californie, É.-U.). C'est l'arbre le plus imposant du monde (et parfois considéré comme l'organisme vivant le plus imposant qui existe) de par les 1 487 m³ de son tronc. Son âge est estimé à environ 2 200 ans.

 

C'est en 1879 que le naturaliste James Wolverton le baptise General Sherman en l'honneur du général William Tecumseh Sherman. Plus tard, l'association socialiste utopique Kawea Colony, qui s'établit près de l'arbre autour de 1880 le rebaptise Karl Marx. Ce n'est qu'en 1931, que l'arbre est reconnu comme le plus grand du monde, après une controverse l'opposant à un autre séquoia géant voisin, le General Grant, controverse prenant fin avec la découverte en 2006 de l'Hyperion dont la taille atteint 115.61 mètres. Désormais, c'est le volume de bois qui est retenu comme le critère le plus important.

 

 

Caractéristiques


Mètres Pieds
Hauteur par rapport à la base :
83,8 274.9
Circonférence au sol :
31,1 102.6
Diamètre à la base :
11,1 36.5
Diamètre à 1m 50 du sol :
8,25 27.0
Diamètre à 18m (60') du sol :
5,3 17.5
Diamètre à 55m (180') du sol :
4,3 14.0
Diamètre de la branche la plus large :
2,1 6.8
Hauteur de la première grosse branche par rapport au sol :
39,6 130.0

 

 

Le-General-Sherman--l-arbre-le-plus-imposant-du-monde.jpg

Le General Sherman, l'arbre le plus imposant du monde

 

 

tronc-du-General-Sherman.jpg

Le tronc du General Sherman

 

 

Source : Wikipédia - General Sherman (arbre) [Fr]

Repost0
26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 14:19

La sonde Helios 2 lancée en 1976 par la nasa, est la deuxième sonde du programme allemand de sondes Helios. Elles ont été placées en orbite autour du Soleil afin d'observer celui-ci. Leur nom se réfère à Hélios, personnification du Soleil dans la mythologie grecque.

 

C'est encore aujourd'hui l'objet le plus rapide fait par l'homme, atteignant une vitesse de pointe de 252 292 km/h, soit 70220 m/s, grâce à la force d'attraction du soleil, soit plus que deux fois la vitesse de la terre autour du soleil.

 

A titre de comparaison, si on compare à la vitesse de la lumière (299 792 458 m/s) cela équivaut à seulement 1/4269ème.

 

 

Helios---Sonde-spatiale.jpg

Prototype des sondes Helios

 

 

Sources :

Wikipedia - Helios 2 [Fr]

Wikipedia - Helios_(spacecraft) [EN]

Solarsystem.nas...2&Display=ReadMore [EN]

 

Voir aussi : Wikipédia - L'assistance gravitationnelle ou appui gravitationnel

Repost0